Thème 3 en Géographie Seconde

Des mobilités généralisées


pucebleue Le thème 3 du programme de géographie de la classe de seconde, intitulé « Des mobilités généralisées » (12-14 heures), s’inscrit dans une analyse plus globale, centrée sur la notion de transition. Celle-ci, au coeur du programme de la classe de seconde, est analysée par les mutations démographiques, économiques, technologiques et environnementales que le monde connaît et par ses manifestations territoriales. Ce programme implique à juste titre une vision dynamique - repérer les processus en cours et les discontinuités spatiales - et une approche de la complexité par une analyse en échelles interconnectées et une approche systémique des espaces et des acteurs.

pucebleue Comme dans l’ensemble des programmes, la réflexion géographique permet l’étude des enjeux et des relations entre les acteurs, une approche multiscalaire et la différenciation d’un même phénomène en fonction de l’échelle choisie, la comparaison entre les territoires pour identifier les ressemblances et les spécificités de chacun, l’analyse critique des documents et réalisation de croquis.

pucebleue Le thème 3 est structuré, comme l’ensemble du programme, par deux questions, l’une à l’échelle mondiale – les migrations internationales et les mobilités touristiques internationales – et l’autre, à l’échelle de la France (mobilités, transports et enjeux d’aménagement).

pucebleue L’analyse à l’échelle nationale doit être réalisée à part entière, le programme laissant une liberté d’ordre de l’analyse (du monde vers la France ou l’inverse) ; toute la difficulté résidant en l’articulation entre les deux échelles.

pucebleue Une étude de cas est recommandée sans être pour autant obligatoire. Dans cette présentation, le choix se porte sur l’étude de Dubaï en tant que pôle touristique et migratoire.

pucebleue Par ailleurs, chacun des trois thèmes « nourrit » le thème conclusif « qui applique l’ensemble des savoirs et compétences acquis par l’étude des trois premiers thèmes à l’étude d’une aire géographique (pays, ensemble de pays).» Dans le cas présent, il s’agit de l’Afrique australe, étudiée sous le prisme d’un espace en profonde mutation.

pucebleue En se référant aux définitions de la notion de mobilité par un certain nombre de géographes dont Jacques Lévy - « ensemble des manifestations liées au mouvement des réalités sociales (hommes, objets matériels et immatériels) dans l’espace. » - ou Magali Reghezza-Zitt - « La mobilité désigne tout mouvement qui permet à un individu (ou un groupe) de changer de lieu : ce terme recouvre à la fois le déplacement avéré et un potentiel de mouvement. Il excède très largement la notion de flux. La mobilité suppose non seulement d’intéresser au mode de transport, mais aussi aux motivations, aux usages, aux parcours des individus mobiles. » - nous pouvons problématiser le thème de la manière suivante :

• Dans quelle mesure les mobilités humaines transforment-elles en profondeur l’organisation des territoires, tant à l’échelle locale que nationale ou mondiale ?
• Dans quelle mesure les mobilités humaines sont-elles facilitées par la mise en place de réseaux de communication variés, hiérarchisés et organisés par des acteurs ?
• Quels sont les enjeux créés par les mobilités en termes d’aménagement des territoires, d’intégration dans la mondialisation et de transition environnementale ?

pucebleue A cette fin, Dubaï est une excellente étude de cas, ville connue, au moins de nom, par les élèves, qui montre un territoire transformé par les mobilités internationales tant touristiques que migratoires liées à l’obtention d’un travail dans des conditions bien souvent éloignées du mirage vanté par les publicités.

pucebleue Mais par-delà cet exemple territorial, il s’agit de bien faire comprendre que la mobilité est constitutive de l’espèce humaine : l’Homme est un être bipède qui s’est largement motorisé depuis la fin du XIXème siècle pour se déplacer sur terre, sur les mers et dans les airs. Comme le rappelle Jacques Lévy, « la mobilité est constitutive du monde mondialisé » et le processus le plus flagrant est le véritable découplage entre la distance géographique et la distance temporelle : on a une multiplicité des distances temporelles associées à une même distance géographique. En conséquence, la mobilité fabrique des organisations réticulaires et des territoires inédits où l’accès à la pluralité des mobilités est inégal, accentuant les inégalités territoriales, phénomène visible aux échelles mondiale, continentale (l’Afrique) comme nationale (la France).

Thierry Sitter-Thibaulot, formateur Histoire et Géographie Académie de Nice

juin 2019

 

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