Séminaires de philosophie

Séminaires dispensées à la Faculté des Lettres et sciences humaines de Nice,

département Philosophie

(Faculté des Lettres, Arts & Sciences Humaines
98, boulevard Edouard Herriot – BP 3209 – 06204 NICE CEDEX 3
Tél. 04 93 37 53 06 // 55 25)

Séminaire de recherche d’Epistémologie

Cours de Jean-Luc Gautero,  le jeudi de 16h à 18h en salle informatique 168.

Présentation :

Ce Séminaire, qui constitue en même temps une préparation à l’agrégation, prendra tout d’abord appui sur le récemment paru (et remarquable) Why is there a philosophy of mathematics at all, de Ian Hacking (Cambridge University Press, Janvier 2014), qui permettra bien sûr d’aborder la philosophie des mathématiques. Au-delà de cet ouvrage, Hacking nous servira de guide pour la philosophie des probabilités (L’émergence de la probabilité, Seuil, 2002 ; The Taming of Chance, Cambridge University Press, 1990), la méthodologie scientifique (L’ouverture au probable, Armand Colin, 2004), et les controverses autour du constructivisme (Entre science et réalité, La Découverte, 2008).

Séminaire de recherche en Phénoménologie

Cours de Jean-François Lavigne, le mercredi de 16 à 18h (salle audiovisuel 168), consacré au thème “Corps organique, corps vécu, corps affectif“.

Présentation :

Ce séminaire aura pour objectif de comparer diverses approches, méthodologiquement contrastées et parfois conflictuelles, du corps tel qu’il se donne dans l’épreuve subjective intégrale de soi, afin de préparer, par des analyses topiques précises, à une confrontation systématique avec l’anthropologie naturaliste contemporaine. Le problème directeur de la recherche peut se définir ainsi : L’épreuve du corps, telle qu’elle s’impose à chacun ‘en première personne’, comporte-t-elle en elle-même des critères susceptibles de disqualifier, ou de relativiser, la prétention du savoir bio-physiologique positif à valoir comme seul accès scientifique à l’unité de la personne humaine ? Les principaux auteurs de référence seront Michel Henry, Husserl, Max Scheler, Heidegger, Edith Stein, H. Conrad-Martius, Erwin Strauss, Paul Schilder, Merleau-Ponty, Deleuze, Levinas.

Séminaire de recherche en Philosophie du droit

Cours de Pierre-Yves Quiviger, le mardi de 18 à 20h en salle H308, consacré au thème “Droit et éthique animale“.

Présentation :

Le séminaire s’attachera à la traduction (possible, impossible, souhaitable, délétère?) des enjeux de l’éthique animale dans le vocabulaire juridique et dans le droit positif. On lira avec profit, pour commencer, le petit livre très utile de Jean-Baptiste Jeangène-Vilmer, Ethique animale (PUF, 2008) avant de lire les deux grands classiques que sont : Peter Singer, La libération animale (trad. Payot 2012) et Tom Regan, Les droits des animaux (trad. Hermann 2013) et de compléter par les thèses de Jean-Pierre Marguénaud, L’animal en droit privé, PUF, 1992 et de Nicolas Delon, Une théorie contextuelle du statut moral des animaux (thèse Paris 1, 2014).

Séminaire de recherche en Esthétique et philosophie de l’art

Cours de Carole Talon-Hugon, le lundi de 18 à 20h en salle H 308, consacré au thème de “L’artification“.

Présentation

La période contemporaine connaît une extraordinaire extension du champ de l’art. Il s’est ouvert au passé le plus reculé (art préhistorique), aux lointains (arts premiers), à l’autre (art brut), à de nouvelles pratiques (Graffiti, vidéo…), à l’ordinaire extra artistique (performances et happenings – souvenons-nous d’Allan Kaprow déclarant que “la ligne de démarcation entre l’art et la vie doit être conservée aussi fluide que possible”), et même au monde de la science et de la technique (arts technologiques, bio art). En revanche, d’autres pratiques sont tenues à l’écart du cercle de l’art (la gastronomie, l’œnologie, le jardinage…). D’autres s’apprêtent à y entrer (la scénographie). Mais la tapisserie, la mosaïque, l’enluminure, ou l’orfèvrerie, qui, au moyen-âge, étaient des arts d’une plus grande importance que la peinture, sont par la suite devenus des artisanats.

Se pose donc la question de l’artification, c’est-à-dire du processus de transformation d’un objet ou d’une pratique non artistique en un objet ou une pratique artistiques (et aussi celle, symétrique, de la désartification). Comment s’opère la requalification de ces objets? Quels sont ses opérateurs? Quels changements symboliques mais aussi concrets (institutionnels, économiques, juridiques) s’ensuivent ?

Comme le montrent ces exemples contrastés, l’art n’est pas affaire d’une relation perceptuelle simple entre œuvre et spectateur. Il suppose des catégories cognitives à la fois perceptuelles et linguistiques, des instances de leégitimation, et le reéseau complexe des «mondes de l’art» (Danto).