Document pour les enseignants de l’académie de Nice

Transmettre L’architecture Contemporaine

Cet ouvrage à destination des enseignants présente des sites remarquables en architecture que l’on peut faire rencontrer aux élèves. Ils donnent des éléments d’expertise aux enseignants afin qu’ils étoffent leur discours sur le lieu ou le bâtiment.

Dans les Alpes-Martimes sont traités :
– La Fondation Harting-Bergman à Antibes.
– La médiathèque Albert Camus à Antibes
– Le collège Jules Verne à Cagnes Sur Mer
– Le Palais des Victoires à Cannes
– Le Musée Jean Cocteau à Menton
– L’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux
– Le Musée Départemental des Arts Asiatiques à Nice
– Le Stade Allianz Riviera à Nice
– Le Terminus du Tramway à Nice Nord
– La Villa Arson à Nice

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Le vocabulaire des couleurs

APLAT : Teinte plate, unie et égale sur toute sa surface sans aucune modulation.

AQUARELLE : Peinture exécutée avec des couleurs délayées dans l’eau. Le grain du papier reste visible par transparence.

CAMAÏEU : Procédé pictural utilisant plusieurs nuances d’une même famille de couleur.

CLAIR/OBSCUR : C’est la distribution de la lumière, de l’ombre et des demi-teintes. On nomme aussi clair-obscur les parties d’ombre pénétrées de lumières.

COULEURS PRIMAIRES : Cyan, magenta, jaune primaire. On dit d’une couleur qu’elle est primaire quand elle n’est pas le résultat du mélange de deux couleurs.

CHAUD/FROID : Sont considérées comme couleurs chaudes: jaune, jaune orangé, orange, rouge orangé, rouge et violet rouge.
Sont considérées comme couleurs froides : jaune vert, vert, bleu-vert, bleu, bleu violet et violet. Le rouge orangé et le bleu-vert sont les deux pôles du chaud et du froid, les couleurs limites telles que le violet peuvent avoir un effet tantôt chaud, tantôt froid selon le contexte coloré.

COULEURS SECONDAIRES : les couleurs secondaires sont obtenues par un mélange de deux couleurs primaires.
violet : magenta + cyan
orange : magenta + jaune primaire
vert : cyan + jaune primaire

COULEURS COMPLÉMENTAIRES : Deux couleurs complémentaires sont diamétralement opposées sur le cercle chromatique.
cyan/orangé
magenta/vert
jaune/violet
Le mélange pigmentaire de deux complémentaires (équivalent du mélange des trois primaires) donne du brun.

CERCLE CHROMATIQUE

CONTRASTE : Fortes oppositions. On distingue plusieurs types de contraste :
– contraste de la couleur en soi : jaune, bleu, rouge sont les expressions les plus fortes du contraste de la couleur en soi
– contraste du clair-obscur : noir et blanc sont les plus forts moyens d’expression pour le clair et l’obscur. Entre ces deux extrêmes s’étend tout le domaine des tons gris et des tons colorés. Les différentes couleurs ont également des valeurs différentes.
– contraste du chaud/froid : c’est un moyen important pour représenter les effets de perspective et de relief.
– contraste des complémentaires : rouge et vert (le plus fort), bleu et orange, jaune et violet.
– contraste simultané : pour une couleur donnée, notre œil exige la complémentaire, et si celle-ci ne lui est pas donnée, il la produit lui-même. (ex: un carré gris moyen juxtaposé à un carré rouge est vu légèrement vert par notre œil.)
– contraste successif : même origine que le précédent. (ex : regarder une forme d’une couleur saturée, la fixer un moment, puis regarder une surface blanche ou gris clair, la forme y apparaît mais dans la couleur complémentaire.)
– contraste de quantité : concerne les rapports de grandeur entre deux couleurs,
– contraste du beaucoup/peu ou grand/petit. (ex : le jaune 3 fois plus lumineux que le violet doit occuper une place trois plus petite que sa complémentaire)
– contraste de qualité : couleur pure par rapport à la même couleur rompue (+noir ou complémentaire) ou rabattue (+ blanc).
– contraste du faire-valoir : présence en petite quantité de la complémentaire qui va mettre tout le tableau en valeur.
DÉGRADÉ : Le dégradé est le passage entre deux couleurs ou deux valeurs. C’est une progression régulière par étapes visibles ou invisibles. Exemples: dégradé du noir au blanc, dégradé du rouge au noir.
NUANCE : Chacun des degrés différents d’une même couleur (variations d’une couleur par mélange avec sa voisine sur le cercle chromatique)
PASTEL : Couleurs de la craie pastel : ensemble des couleurs fraîches, douces, peu saturées et claires.
POLYCHROMIE : Association de différentes couleurs. A l’opposé, la monochromie : couleur uniforme.
RABATTU : On dit d’une couleur qu’elle est rabattue lorsqu’on lui ajoute du noir en plus ou moins grande proportion.
ROMPU : On dit d’une couleur qu’elle est rompue lorsqu’on lui ajoute plus ou moins de sa couleur complémentaire.
PALETTE : L’ensemble des couleurs utilisées. Identifier et nommer les couleurs. On parle de la palette d’un artiste (couleurs qui lui sont habituelles)
SATURATION : La saturation décrit la distance ou pureté qui sépare les couleurs vives de leur décoloration complète soit vers le noir, soit vers le blanc. Un rouge fluo est l’exemple extrême de saturation. Les tons rompus ou rabattus sont à l’opposé des tons purs.
TON OU TEINTE : Couleur considérée du point de vue :
– de son intensité lumineuse (valeur : sombre ou claire) – de son appartenance à une gamme chaude ou froide – de son degré de saturation :
– couleur saturée : couleur pure (ton vif)
– couleur rompue (elle est mélangée à du noir, du gris) ou salie (complémentaire : ton sale)
– couleur rabattue : elle est mélangée à du blanc (ton éteint, ton pastel)
TONALITÉ : Impression générale qui se dégage des couleurs d’un tableau (triste, joyeuse, automnale…)
VALEUR : La valeur d’une couleur désigne son degré de clarté ou d’obscurité.
Le noir et le blanc sont ses limites. Le nombre des valeurs est infini entre ces deux limites.
Le jaune est la couleur dont la valeur est la plus claire.
Fiche Mémo à télécharger (cliquez sur l’image) :

Des outils en ligne

L’association REMPART propose des outils, des fiches et des jeux pour parler architecture avec vos élèves.

Vous trouverez tout une série de fiches sur les métiers :

Vous trouverez toute une série de fiches sur les styles d’architecture :

Vous trouverez un jeu de l’oie sur le patrimoine européen à télécharger :

méthodologie pour la rencontre avec les œuvres

Quand ?

Au début de séquence d’arts plastiques, pour impulser une motivation, pour cerner une problématique. Attention à ne pas glisser dans la simple copie de l’œuvre au moment de la phase de pratique. Attention, ce n’est pas le positionnement à privilégier.
Au milieu de la séquence d’arts plastiques, pour donner du sens, pour comparer, opposer, relancer l’activité, imaginer, ou (et) approfondir.
À la fin de la séquence d’arts palstiques, pour élargir des connaissances, pour mettre en réseau, pour rebondir : présenter des œuvres qui font appel aux mêmes outils, démarches, supports que les élèves ont eux mêmes expérimentés, qui ont répondu à la me^me problématique.

Comment ?

1. Présentation de l »œuvre
– Directement : Pendant un moment, observer l’image dans le silence.
– Progressivement, par un système de caches, fenêtres ou puzzle : permet d’émettre des hypothèses, d’observer des détails.
– En jouant : Par la description d’un élève qui seul voit l’œuvre, par un jeu de questions/réponses des autres enfants….
– Comparativement : on peut partir de plusieurs œuvres et établir des correspondances entre elles ou mettre en évidence des oppositions.

2. Description de l’œuvre :

PHASE DE DÉNOTATION : apprendre  à observer.
Se déplacer pour trouver l’endroit privilégié d’observation de l’œuvre (il peut y en avoir plusieurs : voir de prêt, voir de loin, bouger pour faire jouer les brillances…)
« Qu’est ce que vous voyez ? » (Et non « qu’est ce que cela représente»)
Collecter le maximum d’éléments et d’indices : Aller chercher les détails, aller dans tous les plans de l’œuvre (les enfants ont tendance à ne regarder que le premier plan). L’enseignant peut avoir préparé des planches de photocopies de détails, des listes de détails, des formes en carton, que les élèves essaient de retrouver.
On peut aussi utiliser des « viseurs » : fenêtres de différentes formes découpées dans du carton, petites boîtes percées d’un petit trou au fond, pour que le regard se « promène » dans le tableau.
Procéder par regroupement : les personnages, les animaux, la végétation, l’environnement urbain ou rural…
On identifie si cela est possible le lieu, le temps qu’il fait, l’heure, la saison…

PHASE DE CONNOTATION : Raconter l’œuvre

Interpréter
Émettre des hypothèses, justifier, argumenter en utilisant des expressions telles que : « je pense que, je crois que… » « ça me fait penser à … » « c’est peut-être »
On peut aller jusqu’à inventer une histoire en imaginant ce que se disent les personnages, ce qu’ils pensent, ou rechercher un titre que l’on confrontera avec la réalité!
Par rapport aux œuvres présentées et afin de se construire un jugement dépassant le « j’aime, j’aime pas » « c’est beau »), dire ses préférences et pourquoi…
Favoriser un échange entre pairs, ce qui permet d’apprendre à communiquer.

Exprimer ses sentiments : cette phase difficile lors des premières rencontres peut-être aidée par des outils tels que :
● Une liste de mots qui va s ‘établir tout au long de l’année, en écrivant quelques mots, ceux qui viennent à l’esprit dans l’émotion face au tableau.
● Une boîte à matières : Boîte qui contient différentes matières : tissus, pierre, fer, papiers…« cela me semble doux comme »… « froid comme »…
● Une série de portraits exprimant des sentiments divers : rechercher le personnage qui pourrait « vivre dans cette maison », « danser avec ce personnage », « observer et aimer cette œuvre » et expliquer pourquoi : « parce qu’il est triste et que je trouve l’atmosphère de ce tableau triste », « parce qu’il est effrayé et que cette œuvre me fait peur. »…( Cf « Des larmes aux rires », Claire d’Harcourt, Seuil).
● Des cartes postales représentant d’autres œuvres, des poésies ou extraits d’œuvres littéraires et qui permettent d’ établir des comparaisons, des mises en relation .
On entre ainsi petit à petit dans le ressenti. Il n’y a bien sûr ni bonne ni mauvaise réponse!!!

ANALYSE PLASTIQUE

Pour découvrir la spécificité de l’œuvre, les procédés utilisés par l’ artiste, comprendre sa démarche et ses intentions. On considère ici, la matérialité de l’œuvre. On cherche à savoir comment c’est fait. On n’est pas obligé de tout passer en revue !
La Forme
● La nature, le type de l’œuvre :
Est ce une œuvre en deux ou trois dimensions ? Une installation ? Une peinture ? Un dessin ? Une estampe ? Une sculpture ? Un assemblage ? Une architecture ? Une vidéo ? Une photographie ?…
● Le genre :
Exemples : peinture religieuse, mythologique, historique, un portrait, un paysage, une scène de la vie quotidienne, une nature morte…
● La composition :
– la disposition des éléments, des personnages, les vides et les pleins, s’il existe une symétrie éventuellement. Pour s’aider, on peut réaliser des tableaux vivants, retrouver la position des personnages, de la sculpture. Une photo numérique permet de confronter directement la proposition des élèves à l’œuvre.
– Les lignes : les directions, les formes dominantes ( ligne d’horizon, point de vue, lignes de force verticales et horizontales). Est-ce que l’artiste a voulu attirer notre œil vers un endroit précis?Les lignes vont être mise en évidence par des calques que l’on superpose à l’œuvre, des bandes de papier, des formes découpées dans du carton, des tracés sur le tableau numérique.
– Les plans : Est ce qu’il y a différents plans pour donner une profondeur à l’œuvre?
– Le cadrage : Permet-il d’accentuer un point de vue ?

La Matérialité de l’œuvre :
Quelle technique est utilisée ?: gravure, modelage, taille, fresque, aquarelle…

● Matériaux, outils, supports :
Quelles sont les matières ou matériaux utilisés ? Peinture à l’huile, gouache, craies, encres, aquarelle, tissus, papiers collés…Y a-t-il des effets de matière? Est-ce que l’on voit le geste de l’artiste ?
Quel support a été utilisé? : sa nature, ses dimensions.
Les matériaux induisent-ils une œuvre faite pour durer ( marbre, bronze, bois….) ou éphémère?( Land art souvent)

● Actions de l’artiste :
Les repérer : exemples : coller, déchirer, lacérer, brûler,dessiner, griffer, accumuler, compresser…

● Couleurs :
Quelles sont les couleurs utilisées ?
Les nommer. Chercher la couleur dominante s’il y en a une, les tons chauds et froids.
Est-ce qu’il y a harmonie ou contraste ? Les couleurs correspondent-elles à une réalité ou ont-elles un rôle symbolique ?
On peut par exemple utiliser un nuancier de couleurs du commerce ( à récupérer aux changements de collection) . L’élève devra trouver les couleurs de l’œuvre étudiée dans le nuancier donné ou piocher une couleur et chercher si elle est présente dans l’œuvre. Il peut aussi créer lui-même « la palette » de l’artiste en fabriquant ses couleurs (crayons de couleur, pastels, craies d’art). Respecter alors les quantités !

● Lumière :
D’où vient-elle ? Est-elle naturelle ou artificielle? Donne-t-elle une atmosphère au tableau, au bâtiment? Y a t-il un endroit plus lumineux ? Pour la sculpture, est-elle un moyen de faire apparaître le volume? Est- elle utilisée comme matériau ( œuvre au néon?)
Et les ombres ?Quelle est leur importance?

● Son :
Existe-il ? Quelle est son origine ? Quels sont ses caractéristiques : intensité, durée, rythme…

LA SIGNIFICATION
Cette donnée est essentiellement traitée avec l’approche connotée de l’œuvre.
Le sens de l’œuvre est alors précisé, et ses variations éventuelles dans le temps soulignées, si nous avons connaissance de ces éléments.
On peut aussi aborder ici le sens symbolique des éléments représentés ou des couleurs (attention aux variantes selon les cultures).

L’USAGE
Nous rechercherons la fonction d’une architecture par exemple, ou l’utilisation d’un objet d’art du quotidien …
Il est parfois intéressant de connaître qui est le destinataire de l’œuvre ( ce qui explique le choix d’une technique, d’une dimension, d’un point de vue, de la présence de certains éléments symboliques…) ou ben identifier qui est le prescripteur quand l’œuvre est réalisée sur commande par exemple.
Il existe des œuvres qui sont le détournement d’une autre. Il est important de mettre alors en lien les différentes productions et de faire apparaître les intentions différentes ou communes des artistes.

Fiches méthodologiques à télécharger :

Propositions synthétiques pour une observation rituelle des œuvres

Fiche d’analyse de Patrick Straub

Fiche eduscol : La rencontre avec les œuvres dans la formation de l’élève.

Fiche eduscol : La rencontre avec œuvres en arts plastiques au cycle 2.

Approche descriptive d’une œuvre en classe (eduscol)

Analyse plastique Grille vierge / Analyse plastique Grille renseignée

Fiche outil pour les enseignants

Vous trouverez dans cette fiche différentes portes d’entrée pour s’attaquer à l’observation d’un bâtiment. Cette fiche est construite pour accompagner le dispositif « Levez les Yeux » pour aider les élèves à regarder leur école. La plupart des axes évoqués sont transférables à d’autres bâtiments.

Cliquez sur la fiche pour la télécharger :

Les opérations plastiques

R.I.T.A.

Les opérations plastiques :
Les opérations plastiques peuvent aider l’enseignant pour :
-enrichir l’analyse d’une œuvre d’art
-guider l’élève dans l’analyse de son propre travail
-varier les consignes, les dispositifs proposés aux élèves

Les opérations plastiques sont des opérations mentales (cf.Piaget) appliquées aux arts plastiques, qui seront mises en œuvre grâce à des actions.
« Connaître un objet, c’est agir sur lui et le transformer pour saisir les mécanismes de cette transformation… » (Jean Piaget, Psychologie et pédagogie)…
C’est pourquoi les opérations sont des verbes d’action.

Selon Daniel Lagoutte* et Claude Reyt (complément aux programmes et instructions de 1985), toutes les opérations plastiques peuvent se regrouper en 4 familles principales :
R.I.T.A. : reproduire, isoler, transformer, associer.
– Isoler :
Agir sur un élément dans un contexte (le priver de ce contexte ou le mettre en valeur par rapport à celui-ci). On agit alors sur le sens ou l’identité de cet élément qui était ou qui est lié au contexte.
– Reproduire :
L’image et l’objet reproduits exercent un pouvoir de fascination. C’est aussi un moyen d’appréhender le monde, de se l’approprier.
– Transformer :
C’est modifier une forme, une couleur, une matière, un volume… pour les faire devenir autres.
– Associer :
La pratique des arts plastiques donne la possibilité de créer des combinaisons originales. On associe des éléments différents (images, couleurs, matières, objets, volumes…), au sein d’un même espace, ce qui entraine des modifications de forme et de sens.

Vous pouvez télécharger en cliquant sur l’image un document qui donne des exemples d’actions et de gestes pour chacune des opérations plastiques ainsi que des œuvres de références à montrer aux élèves pour les illustrer :

Les variables

S.M.O.G

*« (…) Travaux, observations mʼont conduit en 1984 à proposer un processus dʼenrichissement des pratiques fondé sur lʼexpérimentation sensible et réfléchie de supports, de matières, dʼoutils, des gestes à la fois physiques (mouvement) et conceptuels (démarche, enchaînement chronologique dʼopérations). Jʼai appelé ce processus le SMOG. »
Christian Louis

Supports, médiums, outils et gestes sont quatre variables plastiques modifiables à l’infini en fonction des objectifs.
Les choix dans le SMOG peuvent faire partie de la contrainte que vous imposerez aux élèves. Ils peuvent également faire partie da la marge de liberté et créativité que vous leur laisser. L’exploration de ces variables peuvent également être parfois un objectif en soi. Explorer, expérimenter , s’entraîner, verbaliser sur les effets obtenus… tout ce vécu plastique engendré par l’élève lui permettra de plus en plus au fil de sa scolarité de faire des choix conscients, de puiser dans un répertoire personnel et d’élaborer un projet personnel lors d’une production.

Support, ce sur quoi on travaille.
– son format : du plus petit au plus grand – du mur à graffiti à l’étiquette…
– sa forme : formes géométriques simples – formes composées – formes libres…
– son orientation : vertical (portrait), paysage (jusquʼà très allongé), oblique…
– sa texture : lisse – rugueuse – irrégulière – homogène –  ondulée – absorbante…
– ses qualités : souple – transparent ; en plan – en volume – brillant/mat, opaque/transparent, fin/épais, souple/rigide, fragile/solide, absorbant/impénétrable, neuf/usagé, vierge/inscrit ou imprimé…
On peut agir et faire des choix de support en fonction de tous ces éléments.
Les supports peuvent faire l’objet de préparations qui leur confèrent d’autres qualités ; le papier se mouille, se froisse, s’enduit, s’encolle, se plisse, se déchire. Le tissu peut être enduit, trempé …

Médium, intermédiaire entre un outil et un support pour laisser une trace.
– sa nature :
gras (brou de noix, pastels à lʼhuile…) /maigre (aquarelle, barbotine, gouache, acrylique, encres, pastels secs…),
– son état : solide (en crayon ou bâtonnet : craie, pastel, fusain, sanguine…)/liquide ou pâteux (lavis, peinture, encres, colles diverses, cire, enduits…), en poudre (pigments),
– sa texture : lisse – granuleuse – épaisse…
– ses qualités : opaque – couvrant – transparent – souple – résistant – accrochant le support…
– sa couleur
– sa luminosité : terne – mate – brillante…
La couleur est LE paramètre plastique le plus prégnant visuellement : Le neutraliser, lʼisoler (en proposant uniquement des tons neutres ou un camaïeu dʼune seule couleur) permet de faire porter lʼaccent sur les effets produits par dʼautres variables plastiques, comme la nature et les qualités matérielles du médium ou du support, la texture, lʼinfluence de lʼoutil, du geste…

Outil
– sa nature :
mains, doigts – outils spécialisés, spécifiques – outils de récupération  (tout peut devenir outil)
– sa forme : brosse large – pinceau – raclette – pointe fine /épaisse…
– son mode d’action : brosser – frotter – taper – gratter ….
– ses qualités mécaniques : rigide – souple…
On peut également parler d’outils-médiums : craies, crayons, feutres, fusains, pastels,…

Geste, caractérisé par :
– le type de support
: plan / en volume plein/creux / dans lʼespace (mur, plafond…)
– la position et lʼorientation du support : à plat sur une table / au sol / à la verticale
– la posture corporelle : accroupi, assis/debout à la table, face à un chevalet ou équivalent
les parties du corps impliquées : doigts, main (appuyée ou « à main levée »)/bras/corps entier
– lʼampleur du mouvement : du bout des doigts / depuis le coude / depuis lʼépaule…
– la structure du mouvement : de bas en haut, latérale, en essuie glace, circulaire, balayée, ondulante, rageuse, spiralée, rythmée, en zigzag…
– lʼintention : Appliquer, asperger, badigeonner, brosser, chiffonner, cerner, couvrir, couper, décalquer, déchiqueter, déchirer, découper, détourer, effleurer, égoutter, emballer, émietter, encoller, enduire, étaler, faire couler, froisser, frôler, frotter, gratter, graver, griffer, humidifier, lacérer, imprimer, inciser, lacérer, lier, lisser, maculer, malaxer, maroufler, masquer, modeler, mouiller, peindre (par aplats, jets, projections, touches…), pétrir, plisser, raturer, rayer, réserver, tâcher, tamponner, teinter, tisser, tordre, tracer, tremper, triturer, vaporiser…
La forme des supports et  leur orientation détermineront une posture et une tenue de(des) outils proposés en prolongement du corps…

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Les notions

LIGNE > limite, bordure ; traits ; tracés ; contours ; droite/courbe, arabesque ; verticale/horizontale/oblique ; continue/discontinue ; guidée/ à main levée ; motifs graphiques, hachures, pointillés,…

FORME > plane/en relief/volume ; pleine/vide ; ouverte/fermée ; simple/complexe ; homogène/hétérogène ; massive/légère ; étendue/dense ; verticalité/horizontalité ; géométrique/abstraite ; originale/reproduite ; reconnaissable/indéfinissable/imaginaire ; notion d’écart (représentation à partir du réel),…

COULEUR > couleur matière/couleur lumière ; primaires/ secondaires/ complémentaires ; saturées, rompues, rabattues, profondes ; teinte, ton, mélanges, nuances ; monochrome, aplat, dégradé, camaïeu ; contrastes colorés (de quantité, de qualité),…

CORPS : gestes, sensations, état intérieur, perceptions, positions (pour agir, créer/ par rapport à une oeuvre observée, parcourue), attitudes, déplacements, orientations, mémoire du corps : traces, empreintes, image de soi, portrait,…

MATIERE/TEXTURE > solide/pâteuse/liquide/gazeuse ; épaisse/fine ; souple/ferme ; tramée/ondulée/granuleuse/rugueuse/lisse ; opaque/transparente ; spécifique d’une technique, d’un support, d’un matériau (végétal, minéral…) ; évocatrice/mystérieuse,…

LUMIERE > réelle/représentée ; visible/invisible ; naturelle/artificielle ; valeur symbolique ; obscurité / éclairages persistants/éphémères ; illusion du volume ; effets ; sensations colorées ; source, puissance, direction, diffusion lumineuse ; ombres propres/portées ; valeurs tonales, nuances de gris ; sfumato ; contrastes, clair-obscur, contre-jour ; modelé ; atmosphère,…

ESPACE > réel, concret (de référence, d’expérience/ de création, d’exposition) ; représenté (conventions de représentations de la 3D en 2D ; espace mental, imaginaire, irréel, suggéré…) ; virtuel (technologies nouvelles, arts numériques, interactivité…) ; rapport au corps, au format, échelle, dimensions ; territoire ; ouvert/fermé ; dedans/dehors ; plein/vide ; habité/inhabité ; visible/caché ; compact/étalé ; « arts de l’espace » (architecture, espaces publics, ville, arts des jardins)…

TEMPS > durée ; instant (ex.: statues grecques antiques figeant l’instant d’un geste) ; temps de réalisation de l’oeuvre/ temps de sa contemplation ; temporalité du récit dans l’image ; représentation du temps qui passe /évocation de la temporalité éternelle (ex. : l’art égyptien antique) / étirement du temps (ex. : effets du ralenti, du montage cinématographique) / anachronisme ; matériau de l’oeuvre (ex. : patine d’un bronze) ou corps de l’artiste (ex.: performance) à l’épreuve du temps ; représentation d’un déplacement, d’un MOUVEMENT (qui combine espace et inscription dans le temps),…

Une fiche Eduscol précise ces notions plastiques et indique à partir de quelles grandes questions du cycle 2 et du cycle 3 elles peuvent particulièrement être ciblées :

La maison

Le CAUE de l’Hérault a imaginé des albums à colorier pour faire comprendre aux enfants comment une maison se construit. C’est l’occasion d’apprendre un vocabulaire spécifique précis à l’habitat. 3 albums se suivent et se complètent :