Les déferlantes
(Strophe III)
j’entends l’appel la terre tremble
de ce qui m’étouffe et me tord
dressée tendue le cri m’inspire
cris vibre perte tombe mes doigts tremblent
[ ] les ch[ ]ou[ ]
ailes mes yeux ouverts la vie
[ ] tue ce qui me tue ma tête tape
voix de bronze la guerre
entre nuit et douleur le temps
tarde je crie mon souffle tord
le vent le bruit des feuilles
l’air qui s’efface les chants [ ]
ma lance double me perce quand je perce
ce que je tords me tords ce qui me brûle
[ ]heure chargée de choses pâles
terre motte d’eau fondant je tombe perte
soleil allié aveugle [ ] fuit
le temps me dure et darde temps se tord
voix de femmes au bronze dur
force cachée qui m’étouffe
air poudre tourne gorge sèche
armes ongles dents
antique [ ] bronze
les corps s’y trainent rôde charognarde
les ailes lèvent l’ombre creuse
j’embrase dans l’ardeur des luttes
Charogne abattue meur[ ] charognarde
Raphaël Monticelli, Mer Intérieure
La Passe du vent ed, 2013