TRAAM Documentation : Un CDI multimodal

Article : Un CDI multimodal

 

La question posée par les TraAm 2017-2018 “ Comment repenser l’espace existant du CDI pour répondre aux besoins des usagers élèves, professeurs, personnels ?” m’a poussée à m’interroger sur la nécessité :

 

  • De concilier des pratiques plurielles (pédagogiques, éducatives, culturelles et communicationnelles) au sein des espaces du CDI en complémentarité avec les autres lieux ressources de l’établissement.
  • De participer à la création d’un sentiment d’appartenance, d’une culture commune au sein de l’établissement autour de l’idée d’engagement, impulsion proposée par la direction.

Après une présentation des espaces ressources, un compte-rendu des expérimentations mises en oeuvre cette année au CDI, sera proposé.

Celles-ci ont été initiées par Mmes Bibes, Linget-Delmas et moi-même, puisque nous formons une équipe de 3 professeures documentalistes. Les analyses de cet article portent donc sur le fruit du travail et des projets menés par chacune d’entre nous.

1. Situation initiale : les espaces et lieux de ressources de l’établissement

1.1. Un établissement de taille imposante accueillant :

Le Lycée Dumont d’Urville est un lycée général et technologique d’environ 1570 lycéens, 660 élèves en Classes préparatoires aux grandes écoles et doté d’un internat (environ 220 élèves).

Les besoins des usagers (pédagogiques, ressources documentaires, espaces de travail, accès au réseau informatique), sont donc très divers et parfois antinomiques.

A titre d’exemple le CDI est ouvert depuis toujours le samedi matin parce que les lycéens ont cours et que se déroulent des TPE, des séances pédagogiques. Les étudiants et professeurs de CPGE quant à eux souhaitent l’ouverture le mercredi pour avoir une salle de travail.

Il est impossible d’ouvrir sur ces deux créneaux horaires, notre mission pédagogique et l’ouverture du CDI ne pouvant être assurés que lorsque nous sommes 2 professeurs documentalistes présents. Augmenter les temps d’ouverture conduit à réduire le nombre d’heures où nous sommes 2 et de fait le nombre de séances pédagogiques menées chaque semaine.

Il faut donc choisir entre satisfaire les besoins du secondaire avec lesquels nous menons de nombreuses séances pédagogiques ou les besoins des CPGE en salle de travail.

Ce type de contradiction n’est qu’un exemple parmi d’autres.

Le lycée dispose de nombreux lieux ressources : (voir le plan ci-après)

  • un cybercafé de 200m2 servant aux usages personnels et ludiques des postes informatiques et de “foyer”
  • un internat accueillant des élèves des établissements environnants avec des salles de travail, quelques postes informatiques et une salle de repos -TV accessibles à 18h le soir et à 14h le mercredi après-midi
  • une salle de permanence destinée au secondaire ouverte de 8h à 19h cette année
  • une salle de travail en autonomie pour les CPGE ouverte de 7h à 20h30
  • ouverture de salle de travail en autonomie pour les élèves de CPGE sur demande au secrétariat du provisorat au bâtiment I
  • une salle de conférence ou de projection de 270m2 mitoyenne du CDI
  • un CDI de 470m2 vaste et bien doté
  • proximité de BU de la faculté de droit de Toulon, à 5 minutes de marche

 

Le lycée est une petite ville et souvent s’exprime le sentiment d’isolement. Chacun reste dans “son” bâtiment. Beaucoup ignorent les projets des uns et des autres malgré la communication numérique. C’est pourquoi mener des projets favorisant la création d’un sentiment d’appartenance autour de valeurs communes est important. A ce titre la proviseure adjointe a développé une journée forum de l’engagement depuis 2 ans afin de tisser des liens et rendre visible pour tous les projets menés au sein du lycée.

1.2. Le CDI :

Le CDI est situé dans le bâtiment G’ à l’opposé exact de la salle des professeurs et de la vie scolaire.

En revanche, l’assistant social, la conseillère d’orientation ont leur bureau dans le même bâtiment.

Ci-dessous les photos des divers espaces constituant notre lieu de travail quotidien.

 

un espace fonds documentaire occupant 150m2 .
un espace de travail accolé au fonds documentaire conséquent (100m2) :

60 élèves peuvent être accueillis,

12 tables sont disponibles.

un réseau informatique en libre accès (réservé au travail) de 18 postes (30m2).

une imprimante : impression autorisée des devoirs à rendre uniquement avec notre accord préalable.

une photocopieuse en libre accès nécessitant l’achat d’une carte rechargeable à l’intendance (3€) pour 100 photocopies. Cela leur permet aussi d’imprimer les documents personnels à partir d’une clé USB.

une salle de réunion ou débat (20 élèves) convertie en salle de conseil (28m2)
une salle informatique avec 18 postes sur réservation auprès des professeurs documentalistes avec vidéoprojection (72 m2)
une salle de travail en autonomie sur réservation (capacité d’accueil 20 élèves ) convertie en salle de conseil de classe (25m2)

 

  • 2 espaces lecture : 1 espace presse (15m2), 1 espace BD (5m2)
  • 2 salles d’archives (20m2) et de stockage (15m2)

 

Le CDI dispose donc de nombreux atouts, il est très fonctionnel d’un point de vue pédagogique et favorise le travail autonome des élèves.

Il reste cependant insuffisant pour répondre à l’effectif de l’établissement. A titre d’exemple le planning des TPE (16 classes de 1ères) nécessite d’accueillir 2 classes simultanément au CDI qui, de ce fait, est fermé aux autres élèves jusqu’au mois de février sur ces horaires. Le planning de cette année a occasionné 5h de “fermeture” hebdomadaire, cette situation cumulée aux horaires de TIPE des CPGE provoque une surcharge des effectifs et une tension dans les relations avec les élèves désireux de pouvoir travailler au CDI.

Il manque également un espace d’exposition ainsi qu’un lieu convivial pour les rencontres. Ce type d’actions nécessite de fait des déménagements et réaménagements successifs et la suppression des espaces lecture.

 

Les espaces documentaires sont figés et occupent une place considérable pour répondre au besoin des élèves de CPGE.

 

Les seuls espaces modulables sont les espaces lecture qui sont souvent réduits, “nécessité faisant loi”.

 

Repenser les espaces pour répondre aux divers besoins exprimés nécessite de repenser les modes d’utilisation dans le temps.

Le calendrier annuel constitue donc la base des aménagements et réaménagements temporaires qui font de ce CDI un espace modulable aux polarités, temporalités et usages multiples. Par ailleurs, il faut préciser que les actions menées sont le travail d’une équipe de 3 professeures documentalistes.

 

2. Projets et aménagements destinés à améliorer le climat scolaire

Comme précisé précédemment le calendrier annuel détermine la mise en oeuvre modalités d’exploitation du CDI. Le Génial.ly ci-dessous témoigne de ce cette chronologie annuelle. Cependant elle est présentée à travers le prisme d’une démarche de Design thingking. Vous trouverez donc la description des fonctionnements trimestriels du CDI et leur analyse.

– Les points 1 à 6 définissent les étapes de la démarche de Design thinking

– En cliquant sur chaque trimestre vous avez un descriptif des fonctionnements pédagogiques, des projets réalisés. Vous disposez également de l’analyse des fonctionnements en cliquant sur ces éléments.

– Les petits orangés montrent la communication physique numérique mise en oeuvre pour les projets menés

– Les appareils photos renvoient vers des photos des actions menées.

 

 

 

 

 

 

 

2.1. Aménagements réalisés après expression ou évaluation d’un besoin :

  • Indépendamment du calendrier annuel nous avons pu, après avoir recensé oralement certains besoins aisément réalisables, aménager facilement quelques petits espaces en réaffectant des biens existants :
  • espace d’affichage sur un des murs du CDI destiné à valoriser les projets des élèves ou des équipes : par exemple le projet de développement durable Dumont en transition mené par des professeurs et des élèves, les énigmes de l’atelier Aimer les maths…
  • mise en oeuvre de la salle de travail en autonomie sur réservation avec un ordinateur pour préparer les oraux (demande des élèves de l’année dernière). Le réseau informatique du CDI ayant été renouvelé, il a suffi de réaffecter et conserver quelques postes en secours avec l’accord de la direction.
  • un espace de sélections thématiques liées aux événements nationaux devant la banque de prêt.
    • un boîte “Au petit bonheur la chance” en libre service, dans laquelle les élèves peuvent piocher des citations positives en cas de besoin.

 

Ces petits aménagements sont de petites réussites fonctionnelles.

Les espaces d’affichages sont utilisés régulièrement, les élèves ont fabriqué les boîtes pour les collectes en récupérant les cartons de papier A4 du CDI.

Les collectes solidaires ont très bien fonctionné.

Le prêt des ouvrages placés en sélection thématique est beaucoup plus élevé que les livres présentés sur les espaces nouveautés habituels.

L’idée de changer régulièrement de place les espaces nouveautés me semble pertinente. A force de passer devant, il n’est plus regardé. Quand nous avons reçu des expositions il a fallu déplacer ces étagères nouveautés et nous avons observé que le prêt avait augmenté.

Il faudrait également repenser un aménagement avec du mobilier contemporain, mobile (sur roulettes) et modulable afin de pouvoir créer les espaces d’exposition ou de rencontre au gré des besoins, sans supprimer les espaces lecture.

La mobilité du mobilier permettrait de réaliser des aménagements nouveaux régulièrement et de susciter l’intérêt des élèves.

Il faudrait également pouvoir réduire le fonds documentaire papier.

2.2. Nourrir les besoins des usagers par des propositions multipolaires et multimodales sur des temps variés :

  • Concrétiser des projets nomades et développer les usages numériques :

Le soutien pédagogique, administratif et financier de l’établissement nous a permis de nous doter d’une classe mobile de 16 tablettes avec wifi intégrée. Celle-ci a permis de proposer des projets pédagogiques nomades, hors les murs du CDI.

Le nomadisme de l’outil a appuyé 2 projets en particuliers :

    • la réalisation de clips vidéo et d’interviews lors de séquences de travail en éducation aux médias et à l’information lors de la semaine de la presse (Marathon presse ou productions de “Madmagz”). Ceux-ci sont diffusés sur le compte Acamédia (plateforme académique d’hébergement) du CDI.
    • un projet annuel arts visuels et numérique. Les élèves de 2nde arts visuels ont pu photographier des espèces de plantes au jardin du Rayol Canadel et travailler ensuite leurs compositions photographiques, sur place en atelier avec les tablettes l’après-midi. La finalité du projet était de réaliser une exposition pour le forum de l’engagement. Déambulations et itinéraires pédagogiques

Le développement des usages de ressources numériques est un enjeu majeur de l’espace du CDI :

    • proposer des formations utilisant des supports numériques permet aux usagers de s’approprier ou de se familiariser avec ce type de ressources.
    • nourrir ces pratiques permettra à long terme de proposer un kiosque numérique pour la presse (KIOSK Canopé) et de se doter d’un fonds documentaire partiellement numérique. Ce qui permettrait d’aménager autrement un espace considérable.
    • un des projets futurs vise à convertir la salle d’archives en un espace Incubateur de projets ou espace de créations. L’idée actuelle serait de vider cet espace des antiquités qui sont stockées en donnant aux archives municipales les ouvrages de valeur et donnant aux laboratoires des disciplines les ouvrages qu’ils souhaitent conserver. L’espace pourrait mettre à disposition du matériel permettant de faire de la vidéo, de la photo, des créations plastiques avec l’aide des professeurs. On peut aussi envisager de sonder les envies des élèves quant à cet espace de créativité. On peut imaginer les années suivantes d’avoir des élèves suffisamment experts pour laisser un accès en autonomie avec cahier de réservation nominatif afin toutefois de préserver les matériels.
  • Organiser des temps communs favorisant la créativité des élèves et créant du lien au sein de l’établissement
  • Marathon photographique se déroulant sur 1 journée en décembre à l’intérieur du lycée. Le thème est dévoilé le matin (“Dé-placement“ cette année), les élèves ont la journée pour rendre un cliché. Ceux-ci sont exposés au CDI puis un jury dont fait partie l’Association des Musées de Toulon se réunit pour élire les meilleures productions. Ces clichés seront exposés à coté d’artistes reconnus.

 

  • Concours d’écritures de nouvelles en français ou en langues étrangères dont le thème cette année était : “Migration(s)”. Les élèves ont 2 mois pour rendre une nouvelle d’une page. Ici l’invitation à la créativité est pratiquée sur un temps long, favorisant le mûrissement d’un projet d’écriture. Cette année 110 élèves ont concouru. Chaque année, l’ensemble des nouvelles primées est édité dans un recueil “Eclats de Lire” qui intègre également depuis quelques années les clichés des élèves plasticiens.

https://www.calameo.com/read/001170197038a33b1cb92

  • Marathon poétique organisé au CDI (il est réservé pour l’action). Afin de provoquer une écriture spontanée, les élèves choisissent une des oeuvres exposées au CDI puis se répartissent dans toutes les salles et participent durant l’heure impartie à 1 ou 2 ateliers d’écriture parmi les 7 proposés. Les élèves lauréats de chaque catégorie sont récompensés par une place de cinéma, lors de la remise des prix. Pour cette première édition des “Plumes Funambules”, 4 classes ont participé au projet (classe de 5ème du Collège Django Reinhardt, 1 classe de 2de, 1 classe 1ère STMG et 1 class de BTS)

https://view.genial.ly/5afa8a1a5f713065e7fc147e/plumes-funambules-s2018

  • Rencontres avec des journalistes ou des auteurs dans le cadre du prix littéraire : le CDI est réservé pour ces actions avec réaménagement de l’espace de travail pour créer un lieu accueillant et propice aux échanges. (Rencontres des élèves de 2de12 avec Néjib, et Hugo Boris)
  • Participation au forum de l’engagement : stand CDI hors les murs, vraie réussite en terme de communication (CDI fermé à cette occasion)


Ces propositions, en variant les temps et l’utilisation d’espaces modulables ou nomades, permettent de créer des espaces temporels privilégiés, des “bulles” de respiration au sein d’un calendrier scolaire parfois trop rythmé, trop dense.

Ces temps de respiration bénéficient aux lycéens mais aussi à la communauté éducative toute entière par les liens qui se tissent avec les auteurs, les artistes, les élèves, tant pendant les projets que lors des remises de prix.

 

La présence systématique d’un membre de la direction, lors de ces temps destinés à valoriser le travail des élèves, témoigne de l’importance de ces actions dans la construction de l’image de soi de l’élève, de son rapport à l’autre et du bien-être qu’il peut ressentir au sein du lycée. Notre proviseure adjointe apprécie de nous rappeler que dans ce lycée “chacun à l’opportunité de s’exprimer ou se découvrir”.

Ce soutien des membres de la direction, de l’intendance ainsi que la diligence et la réactivité des agents, constituent des atouts majeurs dans la mise en oeuvre de tous les projets qui sont menés au sein de cet établissement.

En revanche, les élèves qui trouvent le CDI clos parce que réservé à ces actions font régulièrement des remarques désobligeantes à cet égard. C’est la problématique de l’établissement, une salle de permanence bruyante, éloignée du CDI (calme) ou des salles dont il faut demander l’ouverture.

Force est de constater que la convergence des besoins en salles de travail “nuit” également à l’image du CDI et pèse sur les relations avec certains usagers.

 

2.3. Favoriser le bien-être au lycée par un travail de partenariat avec les CPE et le service infirmerie, au sein du CESC :

Nous avons organisé avec la Vie scolaire et le service infirmerie un parcours de prévention des conduites à risques et d’accompagnement

  • 2de : temps de prévention de prévention du cyber-harcèlement et éducation à la sexualité pendant la semaine de bac blanc.
  • 1ère : interventions de l’Avastofa pour prévenir les addictions, les membres de cette association favorisent le dialogue et l’intimité souhaitables pour les thématiques abordées. Le cybercafé, la salle TV de l’internat… ont permis de mener des échanges pertinents. Ce projet est reconduit pour l’année prochaine.
  • Tale : temps de préventions des risques festifs et auditifs destinés aux classes de TSTMG inscrites au dispositif régional “Trop puissant”.

2.4. Financer les projets :

Précisons que tous ces projets relèvent de financements multiples nécessitant un travail important de rédaction, de recherches, sollicitations, réponses aux appels à projets :

– INES, dispositif régional permettant de financer des projets en lien avec la citoyenneté, l’éducation artistique et culturelle, le développement des usages numériques, le développement durable. Le lycée pour l’année prochaine a voté en CA 10 projets INES d’une valeur total d’environ 40 000€ sachant que la région ne financera pas plus de 17 000€. Le lycée investit donc beaucoup et soutien les projets pédagogiques menés en son sein.

– D’autres dispositifs régionaux ne coûtent rien que les déplacements : Rentrée en Image, Trop puissant, Camp des Milles, FRAC

– APAC dispositif de financement Canopé qui m’a permis de financer les interventions de l’artiste Franck pourCel, ERSILIA et les coûts d’impression et exposition à hauteur de 900€.

– Financement sur fonds propres de l’établissement : les sorties scolaires coûtent 20 000€ par an à l’établissement.

– réseau de financement science culture PACA

– Dossier ADOSEN : financement auprès de la MGEN

– Mécenat : Rotarycclub

– Négociations pour obtenir des interventions gratuites.

Si ces projets permettent de favoriser la créativité, le bien-être et la construction de soi des élèves par des usages multimodaux des espaces du CDI ou de l’établissement, valoriser physiquement et numériquement les projets est un enjeu majeur à l’heure de l’économie numérique.

3. Créer du lien, une identité partagée par une communication physique et numérique complémentaires ?

3.1. Une communication peu efficace

La communication tant physique que numérique et participative a été soit un échec, soit, si l’on souhaite nuancer le propos, peu efficace. Elle n’a atteint ni l’objectif visé, ni le public pressenti.

“Annoncer, mettre à disposition les productions, valoriser, rendre compte”, telle était la volonté initiale.

Quelle que soit l’action menée cette année nous avons pu constater que l’affichage physique sur les murs, les flyers distribués en classe, les panneaux d’affichage restent invisibles et non lus et que le relais des professeurs et/ou une communication directe sont impératifs.

Les annonces numériques avec flyers colorés publiées sur Atrium n’ont rencontré guère plus de succès.

  • En fin d’année dernière, nous avions constitué une équipe de 7 professeurs prêts à s’engager dans l’encadrement d’un club média destiné à valoriser les projets de cet établissement si grand que chacun s’y sent isolé et invisible de la communauté.

La mise en oeuvre du club fut un échec : problèmes d’organisation d’emploi du temps, d’espaces disponibles pour les TPE, de communication aux élèves.

  • La proposition de “Nuit de la lecture” (aux élèves internes) pour laquelle s’étaient mobilisés nombre d’acteurs (club théatre, élèves musiciens, étudiantes de la faculté de lettres, libraires,..) a dû être annulée faute de participants. L’information n’est pas passée.

3.2. Vers une communication plus participative ?

De manière à promouvoir l’implication des élèves dans la communication et recenser des besoins, j’ai construit un sondage relatif au “CDI et espaces ressources du lycée” interrogeant les usagers élèves sur leur vécu. Il s’agissait d’évaluer :

  • leur connaissance des usages attribués aux divers espaces,
  • l’efficacité de leur complémentarité dans la scolarité quotidienne de l’élève
  • de sonder leur appréciation du climat scolaire
  • d’ouvrir à d’éventuelles suggestions

La hiérarchie de l’établissement a répondu de manière mitigée, la culture de la démocratie participative étant freinée par la taille de l’établissement.

Il a fallu reformuler certaines questions afin de ne pas heurter les sensibilités des services concernés et personnels responsables des espaces mentionnés dans ce questionnaire. Proposé en CVL pour y être amendé, je n’ai pas reçu de réponse.

J’ai alors décidé de ne pas réaliser le sondage afin de ne pas heurter les services qui doivent travailler en bonne entente. Il s’agira de construire ce travail avec eux dans les années à venir.

3.3. Trop d’outils de communication numériques

Il convient enfin de constater que la superposition des supports de communication :

site établissement, Atrium, portail documentaire Esidoc multiplie les points d’accès aux informations mais perd l’usager dans des rubriques et onglets trop nombreux.

ENE Atrium

 

Esidoc du CDI

 

Le travail à mener l’année prochaine nécessite d’engager une réflexion de fond, appuyée par une équipe engagée dans la politique documentaire pour définir les fonctions et usages des divers supports de communication.

A ce titre, nous avons sollicité en collaboration avec le Clemi la création d’un Webmedia. Il s’agit de construire avec 3 classes un parcours d’éducation aux médias lié au programme d’EMC et d’histoire géographie. Pour concrétiser cette réflexion, la production de médias variés au cours de l’année et la concrétisation de formes d’engagement variées, choisies par les élèves, devrait alimenter ce web média.

J’espère que cela permettra également d’engager une réflexion au sein de l’établissement. Une réunion de concertation est prévue d’ici la fin d’année scolaire pour engager un travail dans ce sens.

Il me semble que cela peut permettre de réserver Esidoc à une fonction de recherche d’informations, d’utiliser le web média pour valoriser les projets des élèves et de conserver Atrium pour le fonctionnement administratif de l’établissement et la communication par mail, le site de l’établissement restant la vitrine extérieure. Quoi qu’il en soit cette réflexion ne peut être menée sans une équipe constituée capable de listes les besoins de chaque services.

 

3.4. La communication directe : le forum de l’engagement

Le forum de l’engagement organisé cette année le 20 avril est le moment qui en revanche a permis à tous de rendre visibles les projets menés, de découvrir ceux de nos collègues, de passer du temps à s’émerveiller des réalisations de nos élèves.

Deuxième réussite, la création du lien avec les élèves, avec les adultes entre les espaces et bâtiments du lycée. Le sentiment d’appartenance est renforcé par ces temps investis par tous.

L’intérêt de cette journée est d’autant plus visible dans l’article relatif au projet : “Déambulations et itinéraires pédagogiques

Conclusion :

Tant au sein de mon établissement qu’au regard du travail mené avec les collègues du groupe TraAm, nous avons constaté la nécessité de rester modestes et de planifier à long terme les projets d’aménagement des divers espaces.

Il faut prendre le temps de convaincre de la pertinence des besoins, de la nécessité de faire évoluer les espaces, les modalités de fonctionnement afin qu’ils répondent aux nouveaux usagers.

Il faut accepter de construire avec des équipes parfois difficiles à persuader et constituer un réseau de personnes relais efficaces et sûres.

Auteur : Céline Lambert

 

 

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