Première technologique, Histoire - L’Europe bouleversée par la Révolution française :

Les puissances européennes contre Napoléon : la bataille de Waterloo


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pucebleue  La bataille de Waterloo n’est pas étudiée pour elle-même (vacuité de « l’histoire-bataille ») mais doit permettre de comprendre 1) les motivations de la coalition et 2) son ampleur.

Par ailleurs, le sujet d’étude peut être l’occasion d’aborder un item de la « Question obligatoire » : « la domination européenne de Napoléon qui conserve et diffuse certains principes de la Révolution ». En ce sens, l’étude épuise le sujet « impérial » et peut s’insérer dans la séquence.

 

pucebleue L'ensemble documentaire :

Le document d’accroche peut être en relation avec la mémoire de la bataille de Waterloo. La mémoire « vivante »/actuelle de la bataille est sans doute difficile à exploiter (cercles napoléoniens, « reconstituteurs » et « marcheurs », jeux). En revanche, la mémoire au XIXe siècle offre davantage de perspectives : la bataille marque les imaginations et contribue à définir le « romantisme militaire ». La bataille devient l’image de la « défaite décisive ».


Travail problématique
Premier questionnement : comprendre pourquoi Napoléon suscite une coalition quasi-universelle. Est-ce parce qu’il représente les valeurs de la Révolution et qu’il menace les ordres établis ?

Second questionnement : pourquoi la défaite est-elle totale ?


Premier questionnement :
Le premier document (tiré de l’atlas en ligne « West Point », très précis factuellement) permet de saisir l’ampleur de la coalition.

Les documents 2 et 3 (un extrait de la constitution impériale et une peinture – le Sacre de David) permettent d’aborder la question des héritages révolutionnaires – pour les nuancer fortement.

Les documents 4 et 5 (une caricature de Gilray, une carte) permettent de saisir l’ampleur des transformations géopolitiques que Napoléon a imposé à l’Europe et qui motivent en définitive la Coalition. La carte est construite selon un principe original : elle présente les états en fonction des liens de parenté qui lient les souverains à Napoléon. L’Europe est soumise à un « système familial ».

Second questionnement :
Le premier document est une carte représentant les mouvements des différentes armées autour de Waterloo. Alors que les Français sont aux prises avec les Anglais, les Prussiens parviennent à échapper à Grouchy et à rejoindre le champ de bataille principal. La « faute » de Grouchy est révélatrice des limites du système impérial – Napoléon se réservant la décision opérationnelle, ses subordonnés n’osent pas prendre d’initiative.

Le document 2 est une carte représentant, à une échelle plus fine, les conséquences des mouvements précédents. Les Prussiens font irruption sur le flanc droit de l’armée française – ce qui explique la défaite de Napoléon.

Le document 3 est un texte de Napoléon qui décrit la terreur panique qui s’empare de l’armée, transformant la défaite en déroute totale. Le document n’est pas exempt d’ambiguïtés (Napoléon se disculpe) mais la réalité de cette déroute n’est plus remise en question aujourd’hui : la « Grande Armée », épuisée par des guerres continuelles, n’a plus de vieilles troupes à opposer à la Coalition.

 

M. Faget - Académie de Nice

Mars 2019

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