sasha

L’absence de majuscules dans ce texte est volontaire.

l’hiver est doux, l’hiver est calme.

quelque part, dans le noir, quelqu’un pleure. quelque part, dans le silence, quelqu’un souffre. sasha essuie ses yeux à la chaleur de ses paumes. sasha renifle, sanglote. sasha est doux, comme l’hiver. il est doux comme les mains invisibles qui enserrent et lacèrent son cou. sasha est seul, et sasha est triste…mais sasha est loin d’être l’unique.

il est beau, ce garçon. des cheveux châtains, un visage équilibré, la grandeur dans l’âme et la grandeur sur le corps. il est détruit, ce garçon. ses heures d’insomnies se comptent au nombre des lignes flamboyantes dissimulées sous ses pulls. pourtant sasha a tout, mais heureux, sasha ne l’est pas. ou peut-être bien qu’il n’a juste pas de chance. sasha aimerait quelqu’un qui… l’aime, lui offre ses silences, lui offre ses sourires. mais sasha est reclus la plupart du temps dans un coin de sa chambre, ses pleurs muets dans un coin de sa tête. sasha n’aime pas les gens, mais sasha aimerait avoir quelqu’un près de lui.

en attendant cette personne, sasha crie, crie. mais l’écho de ses pleurs s’estompe dans l’air ambiant.

sasha était énervé contre les aléas de la vie. sasha était morne et déplorable. il se demandait comment il était possible qu’un matin il se réveille étranger quand hier lui et son amie formaient un androgyne recomposé.

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