Molière inspire nos élèves…Petite scénette !

 Les fourberies de Scapin

Acte II, scène 4

Carle, Scapin, Léandre, Octave

 

Carle – Monsieur, j’ai deux nouvelles à vous apporter. Une heureuse et une mauvaise. La première est que votre femme revient bientôt ; la deuxième est qu’elle est accompagnée.

Léandre – Accompagnée ?

Carle – Accompagnée monsieur. Elle m’a aussi dit qu’elle revenait dans moins de 3h00.

Léandre – Moins de 3h00 ? Je n’aurai pas le temps d’essuyer mes larmes ! Quelle trahison m’a-t-elle fait !

Carle – Elle m’a dit que son compagnon était métis et très rare !

Léandre – Rare ? Peut-être ne suis-je pas assez rare à ses yeux ! Scapin aidez-moi ! Que faut-il faire dans ces conditions ?

Scapin – Oh ! Mon pauvre Léandre je ne saurais vous répondre. Je suis exaspéré d’apprendre cette nouvelle.

Léandre – Aidez-moi ! Je ne sais que faire à cet instant !

Scapin – Moi non plus monsieur ! Je n’ai jamais vécu d’histoire d’amour !

Léandre – Mais que m’est-il passé par la tête ! J’aurais dû y penser plus tôt !

Scapin – Penser à quoi ?

Léandre – Qu’elle n’était pas faite pour moi !

Scapin – Ne dites pas cela voyons ! Vous formiez un magnifique couple !

Léandre – Magnifique ? Alors pourquoi m’a-t-elle trompé ?

Octave – Cela est vrai ! Pourquoi l’a-t-elle trompé si le couple était si « magnifique » ?

Léandre – Eh ! Vous ! N’en rajoutez pas une couche. Je suis déjà assez désespéré comme ça !

Octave – Excusez-moi, Monsieur ! Cela m’est passé par la tête !

Léandre – Ce n’est pas grave ! (Parle tout seul) – Métis ? Rare ? Qu’a-t-il de mieux que moi ?

Scapin – Peut-être est-il plus mature et plus beau que vous ?

Léandre – (Fâché) – Comment ? Ai-je mal entendu ?

Scapin – Cela ne douterait point !

Léandre – (Toujours fâché) – Répétez la phrase que vous avez dit juste avant ?

Scapin – Que vous étiez beau et probablement plus mature que lui ! Qu’y a-t-il de mal à ça ?

Octave – Dis Scapin, tu n’irais pas un peu trop fort avec Léandre ?

Scapin – Non ! Pourquoi je ne dis que la réalité !

Léandre – Excusez-moi Scapin ? C’est la nervosité qui me rend aussi étourdi !

Scapin – Il n’y a pas de mal à ça ! Je comprends tout à fait votre comportement !

Léandre – Je suis perdu ! Sans ma Zerbinette, je suis perdu !

Scapin – Je comprends vos émotions !

Carle – Monsieur ! Monsieur ! J’ai peut-être oublié de vous préciser que son compagnon était un perroquet ! Je vous vois dans un état si désespéré !

Léandre – Un perroquet ?

Carle – Un perroquet monsieur !

Léandre – Vous m’avez fait si peur ! J’ai douté et me suis tourmenté pendant 2h30 pour ça ?

Scapin – Ah ! A la bonne heure !

  FIN

Scapin : de la Comédie Française à Smaïn !

Le théâtre est un art vivant.  Nous en voulons pour preuve le personnage de Scapin. Molière l’inventa mais de comédiens en metteurs en scène, il peut prendre des visages bien différents. Vous en doutez ? Visionnez les pièces suivantes. Vous vous ferez votre propre idée !

C’est J.P Benoît qui est aux commandes de cette mise en scène de 1998. Dans le rôle de Scapin, Philippe Torreton renouvelle et dépoussière le personnage . Denis Podalydès, en Octave, se révèle.

Là, nous sommes en 1994. Smaïn s’attaque au mythe de Scapin sous la direction de J.L Moreau. Une mise en scène datée et déjantée !

Pour ceux qui voudraient la suite :

Pour information, “Les Fourberies de Scapin” sont à nouveau, cette année, au programme  de la Comédie Française. Ce coup-ci, c’est Denis Podalydès qui s’attelle à la mise en scène !

Mme CONFETTI

 

sasha

L’absence de majuscules dans ce texte est volontaire.

l’hiver est doux, l’hiver est calme.

quelque part, dans le noir, quelqu’un pleure. quelque part, dans le silence, quelqu’un souffre. sasha essuie ses yeux à la chaleur de ses paumes. sasha renifle, sanglote. sasha est doux, comme l’hiver. il est doux comme les mains invisibles qui enserrent et lacèrent son cou. sasha est seul, et sasha est triste…mais sasha est loin d’être l’unique.

il est beau, ce garçon. des cheveux châtains, un visage équilibré, la grandeur dans l’âme et la grandeur sur le corps. il est détruit, ce garçon. ses heures d’insomnies se comptent au nombre des lignes flamboyantes dissimulées sous ses pulls. pourtant sasha a tout, mais heureux, sasha ne l’est pas. ou peut-être bien qu’il n’a juste pas de chance. sasha aimerait quelqu’un qui… l’aime, lui offre ses silences, lui offre ses sourires. mais sasha est reclus la plupart du temps dans un coin de sa chambre, ses pleurs muets dans un coin de sa tête. sasha n’aime pas les gens, mais sasha aimerait avoir quelqu’un près de lui.

en attendant cette personne, sasha crie, crie. mais l’écho de ses pleurs s’estompe dans l’air ambiant.

sasha était énervé contre les aléas de la vie. sasha était morne et déplorable. il se demandait comment il était possible qu’un matin il se réveille étranger quand hier lui et son amie formaient un androgyne recomposé.

Conférence Matinée des Langues Anciennes 2 : Les fouilles préventives de la ville de Nice, intervention de S. Morabito

Après nous avoir présenté le service pour lequel il travaille, M. Morabito a fait un tour succinct des dernières trouvailles archéologiques réalisées sur le territoire de la métropole niçoise. Je vous livre ici un digest de ce que nous avons appris.

TRAMWAY LIGNE  2  : STATION GARIBALDI

Photo TRAM-station Garibaldi-Ville de Nice

La décision de fouiller la station souterraine de Garibaldi a été prise suite à un diagnostic (carottage) qui s’est révélé intéressant. Les éléments découverts dans cet espace vont du fond de cabane médiéval jusqu’à l’hypothétique cimetière hellénistique de la ville de Nice.

Dans la partie est de la fouille, les chercheurs ont repéré une fortification médiévale importante aux yeux des Niçois. Il s’agirait du bastion Sincaire, célèbre pour avoir abrité Catherine Ségurane. Ces éléments de tour ont été prélevés et seront rebâtis et mis en valeur dans l’enceinte de la station.

71 cadavres ont aussi été exhumés. Ils appartiennent à différentes époques et vont être étudiés par des anthropologues. Grâce à eux, nous en saurons bientôt plus sur la manière dont vivaient les anciens habitants de Nice.

L’ANCIENNE ÉGLISE DES FRANCISCAINS

Photo- Ville de Nice- Église Saint François

Si nous parlions précédemment d’archéologie sédimentaire, nous allons maintenant évoqué un autre type d’archéologie : l’archéologie du bâti. Ici, il n’est pas question de destruction mais plutôt du retour d’un bâtiment à ses états antérieurs. L’église des Franciscains, place St François, fut très vite occupée après la révolution française. Elle perdit toute vocation religieuse. Les bâtiments furent transformés mais par simple placage . Les archéologues ont ainsi pu, en nettoyant les murs, retrouver des maçonneries qui ramèneraient l’édifice à son état du XIII ème siècle. Tous ces éléments ont fait l’objet d’un scrupuleux relevé pierre à pierre.

https://www.nice.fr/de/nice-en-images/decouvertes-archeologiques-de-l-eglise-saint-francois?type=galleries

LE COUVENT DE LA VISITATION

Photo-Nice Matin-Couvent de la visitation

Situé au cœur du vieux Nice, cet établissement va devenir un hôtel de luxe. Les archéologues ont mis au jour une calade, voie pavée, du XVII ème siècle. Les aménageurs ont décidé de la conserver et de la mettre en avant.

https://www.20minutes.fr/nice/1784655-20160211-images-nice-ancien-couvent-vieux-nice-va-devenir-palace

D’autres découvertes ont été réalisées dans la région. une voie romaine a été découverte à l’école Paule d’Essling et à Vence, le portail du pont-levis du XV ème siècle a été mis au jour. Ces découvertes ont été restituées en 3D.

Sur la colline du Château, par contre, les fouilles sont programmées. Une grande nécropole y a été découverte. On compte pour l’instant 300 tombes qui s’étalent du XV ème ou X ème siècles.

Mme CONFETTI

 

Conférence Matinée des Langues Anciennes 1 : Le service archéologique de la Métropole de Nice, S. Morabito

Le 2 février 2018, M. S. Morabito est venu présenter le service archéologique de la ville de Nice aux lycéens et aux enseignants venus assister à la Matinée des Langues Anciennes du Lycée Masséna. Formé en Lettres Classiques, historien antique, il travaille, aujourd’hui, pour la métropole de Nice et est l’un des rares archéologues sous-marins du territoire français.

Il commence par nous proposer une définition précise du domaine de l’archéologie et de son champ d’intervention. Il distingue les différents types de fouille après avoir évoqué l’importance de la carte archéologique. Qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’une carte sur laquelle sont relevés précisément les vestiges et les lieux présentant un intérêt archéologique. Il nous explique ensuite ce qu’est un diagnostic d’archéologie préventive. Sur un chantier débutant, des archéologues sont dépêchés afin de réaliser des sondages et de déterminer si des vestiges sont présents sur les lieux et peuvent présenter un intérêt. Si nécessaire, peuvent suivre des fouilles préventives. Leur but est de dégager l’essentiel des données présentes sur le terrain en un minimum de temps. N’oublions pas que nous nous trouvons sur des chantiers de BTP.

Comme l’explique très bien M. Morabito, archéologues et entrepreneurs travaillent de concert. Le but est de sauvegarder et d’étudier un patrimoine non renouvelable. Le principe même de la fouille amène de fait à la destructions des niveaux fouillés. L’archéologue est là, avant tout, pour accompagner la collectivité et les aménageurs. Il n’est pas question de retarder le chantier. Les archéologues sont parfois amenés à se transformer en véritables contorsionnistes. Une fois les éléments prélevés sur la fouille, ils vont les étudier en laboratoire, les mettre en valeur, les restaurer, approfondir les recherches mais aussi réaliser un travail de transmission. Conférences, publications dans les revues, exposition sont autant de travaux que vont mener les membres du Service Archéologique de la Métropole.

Très précis, le conférencier nous parle même du cadre légal qui régit les missions de ces équipes. Elles interviennent toujours d’après la loi LCAP de juillet 2016.

Mme CONFETTI

Matinée des Langues Anciennes au Lycée Masséna

Le 2 février 2018, le Lycée Masséna organisait une rencontre autour des Langues Anciennes. Les lycéens, leurs enseignants mais aussi des professeurs des collèges alentours étaient invités à profiter de plusieurs conférences autour du thème “Tradition et Modernité”.

Le but de cette rencontre était de permettre aux élèves de latin et de grec et à leurs enseignants de découvrir quels sont les débouchés actuellement ouverts à ceux qui poursuivent l’étude de ces langues, dites mortes.

Histoire de tordre le cou à une vieille rengaine, on peut faire du latin et être moderne ! Mieux, comme le faisait remarquer l’un des conférenciers, les étudiants de ces disciplines deviennent rares et , de surcroît, précieux ! Ceux qui poursuivent, contre vents et marées, voient s’ouvrir devant eux les portes du CNRS et des laboratoires de recherche privés. Pourquoi ? Parce que leur savoir se perd ! De moins en moins de gens connaissent le latin et le grec. Or certaines disciplines, certains sujet de recherche nécessitent une connaissance approfondie de ces langues.

Quelles sont ces disciplines ? Archéologie antique et médiévale, histoire antique et médiévale, recherche en philologie, en langues disparues ou peu connues comme l’étrusque…

La matinée fut riche d’enseignement et je remercie Mme Frontoni de m’avoir invitée à participer à cette rencontre. Afin de vous faire profiter de ce que j’ai appris, suivront des billets relatant les conférences auxquelles j’ai assisté ce jour-là.

Le service archéologique de la ville de Nice représenté par M. Morabito, nous a présenté son service et les nombreuses fouilles réalisées dans la ville de Nice. Une conférencière venue d’Antibes s’est ensuite attachée à nous parler muséographie. Pour finir, nous avons pu suivre une conférence sur le sport dans l’antiquité.

Les interventions étaient de grande qualité et les échanges entre les élèves et les conférenciers ont été fructueux. Un vrai moment de partage de savoir antique et local !

Mme CONFETTI

 

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