L’élève médiateur et co-créateur de la connaissance
Cet article est le fruit d’une mutualisation entre les Académies d’Orléans-Tours (Roselyne Berthon) et de Nice (Caroline Albertini et Cédric Gamblin), dans le cadre du projet Vikiacad’EMI 2024-2025. Pour l’académie d’Orléans-Tours, le travail a été réalisé dans le cadre du cours de Sciences des élèves de cycle 3. Ils ont travaillé pour créer et alimenter des pages sur Vikidia.
Pour l’Académie de Nice, où la séquence a eu lieu dans le cadre des séances de Sciences et d’EMI, il s’agit de la deuxième année d’expérimentation. Il nous est apparu essentiel, dans le cadre du sujet des TraAM Documentation, « L’intelligence collective au service des compétences du XXIème siècle », de mettre en avant l’apport d’une expertise issue de la recherche pour la rédaction de ces articles collaboratifs. Ainsi, les élèves ont travaillé en coopération, sous le regard de leurs enseignants, et en confrontant leurs travaux à estimation d’experts scientifiques issus de différents instituts de recherches ou universitaires.
Dans ce cadre, comment l’apport de l’expertise scientifique complète-t-il et valide-t-il le travail d’intelligence collective, de documentation et de vulgarisation scientifique proposé par les Vikidiens ?
Nous avons fixé trois axes de travail :
- Réflexions et choix pour une approche exhaustive de l’intelligence collective au service des compétences du XXIème siècle
- Le processus de co-création synchrone et asynchrone de contenus scientifiques en ligne dans l’acquisition des compétences psychosociales
- La mise à disposition de ressources en ligne fiables, pertinentes, gratuites et accessibles à tous
1. Réflexions et choix pour une approche exhaustive de l’intelligence collective au service des compétences du XXIème siècle.
1.a Co-construire la vérité, de l’importance de l’encyclopédisme en ligne :
Les ouvrages encyclopédiques, collections de savoirs accessibles à tous, sont sans aucun doute une richesse pour l’humanité.
Dans un monde en ligne, digitalisé, dominé par l’instantanéité, les contenus monétisés ou encore la pollution informationnelle générée par les intelligences artificielles qui traitent la connaissance comme une donnée, il est difficile pour les élèves de trouver de l’information fiable, pertinente et gratuite.
Wikipédia, encyclopédie participative en ligne, soutenue par une fondation à but non lucratif et sa petite sœur Vikidia, encyclopédie collaborative française à destination des 8 à 13 ans, nous est apparue comme un terrain propice pour apprendre aux élèves comment trouver les « bonnes informations » pour leurs travaux de recherche. Vikidia, qui place l’encyclopédisme et le recours à des sources secondaires fiables, pertinentes et éthiques au cœur de ses principes fondamentaux, semble être l’un des derniers bastions numérique de la connaissance encyclopédique non-monétisée.
Il semble absolument approprié, voire essentiel, de familiariser la jeune génération à la consultation et à l’utilisation collaborative de ces sites en mettant en valeur leur importance.
En participant à la rédaction d’un article sur Vikidia, les élèves, même au niveau sixième, démystifient l’apparente complexité de l’outil. L’utilisation du wikicode (syntaxe texte de mise en page), par exemple, est simple d’accès. Certains s’en empare avec facilité et enthousiasme.
Ils comprennent également l’accessibilité et le caractère collaboratif qui fait la force d’un outil en ligne. Ils sont plus que des créateurs de contenus, ils sont co-créateurs d’un savoir pérenne et valide. L’impact du sentiment de fierté de la construction d’un savoir collectif encyclopédique public, et dans le cas de Vikidia, à destination des jeunes, n’est pas à négliger.
Il s’agit effectivement bien de laisser sa trace dans l’histoire des connaissances du monde.
Reste la barrière d’entrée de l’expertise, une notion qui échappe d’ailleurs à la majorité d’entre nous. Le cadre scolaire, fort de ses professeurs et de ses partenaires, médiateurs ou intervenants spécialistes, vient lever le dernier obstacle qui demeure, celui de la conscience de sa légitimité. C’est là que le processus de co-création avec des experts prend tout son sens : les élèves réalisent que la collaboration doit, mais surtout, peut facilement s’étendre à des personnes qualifiées pour vérifier, corriger, sourcer, valider.
La vérité des faits et des savoirs, peut, en fait, se construire facilement quand on la construit ensemble en respectant les règles de l’encyclopédisme.
1.b Création encyclopédique et Sciences, un mariage parfait :
1.b.1 L’astrobiologie, un candidat idéal
Lorsqu’il s’est agit de choisir un sujet pour l’élaboration d’une page collaborative Vikidia, le choix d’opter pour un thème scientifique s’est de nouveau imposé. L’astrobiologie (ou exobiologie) littéralement, science de la recherche de vie extraterrestre, a donc été retenue pour son caractère inspirant et hautement interdisciplinaire.
Elle couvre en effet de nombreux domaines scientifiques et permet un lien direct avec des éléments de programme en SVT, Physique, Chimie du cycle 3 de notre classe de sixième mais bien sûr au-delà (c’est aussi, par exemple, une science hautement technologique).
C’est aussi un domaine qui possède une longue histoire d’incompréhension et de désinformation (parfois à des fins géopolitiques) et qui, malgré tout cela, est devenu une science de pointe aux progrès actuels remarquables. L’Éducation aux Médias et à l’Information autour de la fiabilité et véracité de l’information prend alors tout son sens dans le cadre de ce projet transdisciplinaire.
L’astrobiologie est un bel exemple pour des élèves car elle illustre bien comment la science évolue et, par nature, se remet en question pour établir les faits. Elle souligne aussi l’importance du processus collaboratif scientifique de validation par ses pairs dans la construction du savoir.
1.b.2 La méthode scientifique comme modèle
La science et l’encyclopédisme se fixent effectivement les mêmes objectifs et empruntent donc naturellement des chemins similaires.
La méthode scientifique interroge sur la vérité et formule des hypothèses pour les mettre à l’épreuve, elle est patiente dans ses recherches, prudente dans ses découvertes.
Elle vit la contradiction des observations comme un défi passionnant. Elle s’impose de pouvoir reproduire ses résultats.
Elle vit la critique comme une source de progrès et comprend l’importance d’une validation par ses pairs (peer-review) comme une étape collaborative essentielle de remise en cause et de progrès dans la recherche de la vérité.
Dans ses processus, elle incarne, sans doute, le meilleur modèle de co-construction d’un savoir.
(https://www.cea.fr/comprendre/Pages/physique-chimie/essentiel-sur-demarche-scientifique.aspx)
https://fr.vikidia.org/wiki/Vikidia:Principes_fondateurs)
La science est donc encore une fois, fondamentalement, un thème idéal de travail sur la recherche de la vérité et des faits par les nombreux parallèles qu’elle permet d’établir.
L’apprentissage de la méthode scientifique est un élément important des programmes de Science et elle requiert le même esprit critique citoyen pour établir les faits nécessaires en EMI, et dans d’autres disciplines. Elle est sans doute plus largement une compétence moderne nécessaire au citoyen dans sa vie de tous les jours.
1.b3 Des pistes face aux challenges de la communication scientifique au XXIème siècle
Pour l’encyclopédisme, comme pour la science, les enjeux économiques, les faits acquis, le spectaculaire, les croyances sont hors sujet.
Pour paraphraser Isaac Asimov, elles doivent se méfier des « Eurêka ! » et leur préférer les « Voilà qui est bizarre… ».
Et c’est aussi ici que le choix d’un travail encyclopédique, référence d’un savoir scientifique factuel prend aussi toute son importance dans le monde informationnel moderne.
Car si la science n’est largement plus remise en cause dans son pouvoir d’établir les faits, elle se heurte souvent à un monde hyperconnecté, instantané et complexe. Un monde où la communication scientifique est difficile, parasitée et où l’accès au savoir est pollué.
Les « eurékas! » peuvent aujourd’hui se multiplier en ligne et toucher un public mondial en quelques instants.
Le sensationnalisme, conspirationnisme, la propagande et la manipulation de l’information ne datent pas d’hier. Étudier en particulier la science de la recherche de vie extraterrestre, c’est donner la possibilité de rappeler et de décrypter l’histoire des mécanismes qui nous ont amenés à croire, entre autres, à la présence de canaux et pyramides construits par des martiens, aux témoignages d’abductions d’un autre monde, aux crashes de soucoupes volantes et leurs secrets d’états.
C’est aussi se souvenir de la dérision autour des premières recherches sur le sujet, des choix de financements de programmes spatiaux plutôt que d’autres… C’est donc ainsi la possibilité de générer des interrogations sur de la construction de biais cognitifs, des influences et des représentations médiatiques, sur la manipulation des images, sur la subjectivité du témoignage.
Parallèlement, et plus dramatiquement, aujourd’hui, on peut lire et entendre que la Terre est plate, que les vaccins sont dangereux, on peut nier la réalité du dérèglement climatique, invalider par quelques clics, des années de recherches, des catégories entières de personnes ou encore générer des publications fausses en masse via les outils de l’’IA’.
(https://www.youtube.com/watch?v=A-WlpyQxQxw)
(https://www.youtube.com/watch?v=rFGcqWbwvyc)
En parlant des défis passés et modernes de la communication scientifique, on peut faire le lien avec des élèves générationnellement conscients de la rapidité et de la facilité d’accès à l’information (vraie et fake), avec les enjeux modernes de l’accès aux faits et les défis de la transmission du savoir scientifique qui doit faire face à la fabrication, l’instrumentalisation, au déni, à la politisation, au sensationnalisme de manière plus prégnante que jamais.
Là aussi le projet met en avant la collaboration et la co-création comme remparts et gardiens de la neutralité du savoir. C’est un projet nécessaire à la formation du citoyen numérique ayant conscience de la nécessité de remonter à la source (d’où vient l’info, qui la diffuse ?) et la capacité à collecter, croiser ses sources pour ensuite les formaliser en tenant compte du public visé par l’article (est-ce que mon petit frère ou ma petite sœur sera en capacité de comprendre ce que je veux dire ?)
L’encyclopédisme se comprend alors aussi comme une ressource précieuse de confiance à préserver, d’autant plus dans le cas de la construction d’une page Vikidia, encyclopédie spécifiquement dédiée aux 8-13 ans, car ce sera lui qui sera le dernier relecteur.
Il sera compétent pour les dernières retouches, par exemple en corrigeant du vocabulaire qu’il ne comprendra pas et pour continuer et inviter à créer de nouvelles pages associées à compléter dans le souci de partager un savoir qu’il aura co-construit pour un public junior non initié.
En se plaçant au cœur de la démarche, il devient ainsi et directement médiateur de la connaissance scientifique et garant du savoir.
2. Le Processus de co-création synchrone et asynchrone de contenu scientifique en ligne
Dans le projet de l’Académie de Nice, nous avons mis en avant l’expertise scientifique, pour pouvoir rédiger collaborativement un article sur Vikidia. Cet article existait depuis juillet 2024, mais était très succinct.
Après un travail de collecte d’information, de tri, de hiérarchisation et de reformulation de celles-ci, une séquence autour des sources (vérification, validation), nous avons eu une intervention de 2h avec un chercheur scientifique à la NASA, qui, à partir de documents scientifiques, a donné du sens aux recherches collaboratives effectuées par les élèves.
C’est à partir de cette intervention en visioconférence, que nous avons pu collaborativement préparer une première ébauche de l’article sur Vikidia. Pour cela, nous avons croisé les recherches faites par les élèves, l’apport disciplinaire fait en classe avec les professeurs de Physique chimie et Science de la vie et de la Terre, et l’expertise du scientifique. La réflexion était globale et collaborative.
La première relecture par le Chercheur à la NASA a permis de travailler sur les compétences cognitives des élèves, à savoir la capacité à avoir conscience de l’avancée de ce que l’on a accompli, par une validation d’un expert, sur un article étant le fruit d’une réflexion collective, pour un public d’élèves de cycle 3.
Cela a donné confiance au groupe face à l’avancée de la production, une validation des décisions constructives prises pour la rédaction de l’article, une motivation pour continuer et modifier ce qui restait encore à faire, mais également une envie de rencontrer, en présentiel, la personne qui les a suivis pendant toute la durée du projet, pour attester de l’importance du travail réalisé.
Autant en 2023-2024 qu’en 2024-2025, les rencontres synchrones ont permis de travailler sur des compétences émotionnelles, face à un expert représentant La Connaissance, amenant les élèves à renforcer leurs présentations orales, à se questionner par rapport à ce qui a été fait pour pouvoir se dépasser et valoriser le contenu, dans un principe de co-création.
Cela amène donc à travailler sur les compétences sociales, à savoir la capacité à communiquer de façon constructive entre élèves et adultes, tout en essayant de résoudre les situations qui semblaient plus complexes, ou à modifier certains éléments qui n’étaient pas clairs du point de vue de l’expert, mais également des élèves. La posture des adultes a également changé puisque le but ultime était d’offrir à un large public un article capable de répondre à l’ensemble des questions posées sur la thématique ciblée, avec un langage adapté pour des élèves de cycle 3.
Tous les contributeurs ont mis « la main à la pâte » pour arriver à un article valide et correspondant à chacun.
Dans le projet de l’académie Orléans Tours la démarche de co-construction lancée tardivement en fin d’année scolaire s’est déroulée dans le cadre d’une organisation en plan de travail sur le chapitre consacré à l’Alimentation en Science, cycle 3, classe de 6e. Dans ce processus de formation, les élèves ont eu accès à des activités conçues par l’enseignante, Elodie Cormier, en semi-autonomie. Au cours de ces activités axées sur 5 thématiques (À la ferme, En cuisine, À Table, À la poubelle, Sur Vikidia) les élèves manipulent les notions et le vocabulaire scientifique en le découvrant et en effectuant des expériences. C’est dans un second temps qu’ils s’inscrivent dans la 5e thématique avec les activités consacrées à la découverte et à la contribution à Vikidia.
L’experte scientifique que nous avons contactée est une anthropologue de l’Université de Tours. À ce titre, elle a mené un groupe de recherche avec les étudiants et étudiantes du Master Cultures et Patrimoines de l’Alimentation du CESR (Centre d’Etudes supérieurs de la Renaissance) de l’Université de Tours lors des années 2022-23 et 2023-24. Ces étudiants ont créé un site internet de ressources en ligne lié à la thématique de l’Alimentation. Ce site internet https://cit-alim.univ-tours.fr/, conçu à destination des enfants, nous est apparu comme une source secondaire idéale pour proposer une contribution nouvelle aux articles sur portail alimentation de Vikidia. La difficulté pour nous, dans le travail préliminaire, s’est concentrée dans le repérage des articles qui pourraient nécessiter des modifications. L’exercice de vulgarisation scientifique a tout de même été facilité par la présence des articles rédigés par les étudiants de ce Master.
3.La mise à disposition de ressources en ligne fiables, pertinentes, gratuites et accessibles à tous
L’objectif principal de ces projets est de partager des connaissances scientifiques validées avec le public. Nous avons donc centré notre réflexion autour de la problématique de la mise à disposition de ressources scientifiques en ligne qui contiennent des informations documentaires fiables, pertinentes et gratuites ; c’est à dire lisibles et intelligibles pour les enfants et adolescents que nous rencontrons dans nos établissements scolaires.
Pour les professeurs, les chercheurs en sciences de l’éducation, c’est une problématique centrale : Comment apprendre à évaluer l’information dans le monde numérique? Source : Mônica Macedo-Rouet : A l’école, apprendre à évaluer l’information dans un monde numérique – Publié: 24 octobre 2023
Les élèves rencontrent de multiples difficultés liées à la numérisation des informations. Outre les problèmes lié à l’attention à cause de l’infobésité, ils font souvent confusion entre l’information de connaissance, l’information médiatique, l’information de loisirs. Nous nous interrogeons souvent sur la question de comment amener les élèves à aller chercher dans les outils de recherche ou les IA génératives de manière efficiente pour ensuite avoir une bonne compréhension des contenus sélectionnés par les robots d’indexations.
Le problème de la lisibilité, voir de l’invisibilité des informations de connaissances en ligne :
Chaque jour, nous constatons que nos élèves, collégiens, utilisateurs fébriles des moteurs de recherche, des réseaux sociaux, des intelligences artificielles, sont souvent perdus ou mal aiguillés dans la forêt d’informations que les algorithmes des moteurs de recherche propulsent sous leurs yeux.
Les robots d’indexations ne sont pas programmés pour trouver une réponse pertinente, fiable et gratuite lors de la recherche d’informations d’un adolescent. Les algorithmes répondent aux référencements, et que ce référencement naturel, payant ou social, il répond à des logiques de popularité ou financières qui sont souvent bien éloignées du soucis de pertinence et de fiabilité d’un élève.
De plus, les faire entrer dans une démarche cohérente de validation des sources d’informations relève du défi : ils sont perdus dans la lecture des pages web multiformes et mobiles, ils sont incapables d’identifier si un auteur est « fiable » ou non, ils ne savent pas repérer les types d’informations : connaissance? actualités ? loisirs ? vente en ligne ? manipulation ?
Certes, un adulte aguerri à la recherche d’informations en ligne peut trouver des plateformes ou base de données qui offrent un accès libre et gratuit à des collections complètes de publications scientifiques validées, mais contrer notre propos par cet argument, ce serait oublier la méconnaissance totale que les enfants ont du fonctionnement du World Wide Web.
En effet, les informations encyclopédiques, gratuites et accessibles repérées par les moteurs de recherche sont très peu nombreuses, en tout cas elles n’apparaissent pas dans le premières réponses des outils numériques. Nous avons alors un problème d’invisibilisation des contenus fiables et valides en ligne.
Face à cette difficulté, nous avons choisi de contourner l’écueil en utilisant l’un des sites contenant des informations de connaissance le plus utilisé dans le monde : Wikipedia. Et surtout sa petite sœur : Vikidia. Ces ressources gratuites, collaboratives qui respectent des règles de publication strictes obtiennent une bonne visibilité, grâce à un référencement naturel et social.
Cette visibilité, nous permet aussi de travailler sur des contenus « lisibles », « compréhensibles ».
L’une des règles d’admissibilité d’un contenu implique que ses contributeurs rédigent les contenus de manière simple et concise, donc pertinente pour les enfants de 8 à 13 ans, mais aussi bien plus. Car les contenus de Wikipedia se révèlent souvent trop ardus à la compréhension pour des lycéens ou des jeunes post-bac.
Conclusion : contribuer pour s’approprier l’information : l’élève médiateur de la connaissance
Contribuer à Vikidia avec les élèves, c’est leur permettre d’appréhender un savoir, une notion, une connaissance, pour la manipuler, la vérifier, la faire expertiser, en vérifier les sources et les contenus associés, pour, petit à petit construire une ressource encyclopédique diffusable au grand public.
C’est un chemin collaboratif où ils sont engagés à part entière car ils pratiquent et participent à un projet qui est public et universel. Ils entrent dans le processus de la vulgarisation scientifique et prennent en charge une réelle responsabilité éditoriale.
Participer à une action comme Vikiacad’EMI engage les élèves dans un triple apprentissage :
-
celui de la prise de conscience du chemin de la construction de la connaissance encyclopédique depuis ses sources scientifiques jusqu’à la création d’un contenu simple, concis et accessible à d’autres lecteurs.
-
celui de l’acquisition d’une démarche scientifique solide de repérage, de validation, de synthétisation humaine des informations diffusées en ligne.
-
celui de la prise de conscience que la collaboration et la co-création humaine sont des remparts pour garantir la validité, l’éthique et la neutralité du savoir encyclopédique.
Les élèves deviennent alors des médiateurs de la connaissance universelle.
Lien vers les scénarios pédagogiques :
Nice : Ecrire sur Vikidia avec un astrobiologiste
Auteurs de l’article : Caroline Albertini (professeure documentaliste), Roselyne Berthon (professeure documentaliste), Cédric Gamblin (professeur de technologie et de physique chimie).