Ecrire et publier

Le projet

En 2004 nous avons proposé aux collègues de Lettres d’organiser un concours d’écriture de nouvelles sur un thème imposé.
Nous nous sommes appuyées sur le programme de lettres – étude de la nouvelle en seconde – pour impulser ce projet. Les enseignants faisaient écrire les élèves en individuel ou en groupe.
Ce concours était ouvert à tous les niveaux, classes préparatoires comprises.
Afin d’élire les meilleures productions littéraires, un jury composé majoritairement d’élèves a été constitué, leur permettant ainsi une réelle implication dans la vie de l’établissement.
Cette action a très rapidement connu un vif succès.
Un recueil très « artisanal » était imprimé au sein du lycée et ne nécessitait pas de financement particulier.
Les élèves primés recevaient chacun un livre.

En 2008, l’arrivée d’un nouveau proviseur a donné une autre dimension au projet.
Nous avons sollicité un financement auprès de la Région PACA dans le cadre des CVLA pour passer de l’écriture à l’édition d’un recueil « professionnel ». La participation financière du lycée a alors été soumise au vote des membres du Conseil d’Administration.
Un nom de collection a été choisi : « Eclats de lire : nouvelles durvilliennes ».
Le projet est devenu fédérateur car transdisciplinaire : les élèves pouvaient écrire en français ou en langues étrangères. De nombreux enseignants de langues (anglais, allemand, italien, espagnol, russe, arabe) se sont alors impliqués.
Le professeur d’arts plastiques a rejoint l’aventure aussi en faisant travailler ses élèves sur le même thème. Ces documents iconiques allaient donner un éclat supplémentaire au recueil.

En 2009, un professeur d’éducation physique et sportive a décidé de faire écrire à ses élèves des scripts sur le thème choisi pour monter ensuite des chorégraphies et les présenter lors de la remise des prix.
Une dimension nouvelle était encore donnée à l’action.

Depuis, le projet continue et la collection « Eclats de lire : nouvelles durvilliennes » s’enrichit chaque année d’un nouveau recueil.
Cette année, nous avons même fait écho à la manifestation « Marseille 2013 capitale européenne de la culture », en choisissant le thème : « Naviguer en Méditerranée » et en présentant deux œuvres de nos élèves plasticiens au concours « Des lycéens au musée ».

La mise en oeuvre

Un groupe de pilotage constitué de personnels enseignants, administratifs et de vie scolaire gère les différentes étapes.

Un tel projet nécessite en effet une organisation rigoureuse :
o le choix d’un thème photographique (photos libres de droit) ou littéraire
o la rédaction d’un règlement du concours (revu chaque année et validé par le chef d’établissement) avec les dates à respecter et les contraintes techniques (police, format du fichier, nombre de pages, typographie…)
o la transmission aux familles d’une autorisation de publication à signer
o les modalités d’inscription des élèves
o la constitution de différents jurys (pour français et langues étrangères) et la duplication des textes

Notre rôle spécifique dans ce projet, outre la « gestion » du groupe de pilotage, est :
o l’élaboration d’un calendrier prévisionnel
o la réception des nouvelles
o l’organisation de la journée du vote
o les corrections nécessaires aux textes primés (lourde charge)
o l’utilisation d’un logiciel spécifique de mise en page et publication QuarkXpress (une formation nous a été dispensée par notre ancien proviseur)
o l’élaboration de la maquette
o l’envoi à l’imprimeur de tous les fichiers, opération nécessitant temps et rigueur
o la relecture de l’épreuve provisoire pour corrections ultimes
o la préparation de la remise des prix : collation, « timing », achat des bons cadeaux

L’aventure continuera -t -elle en 2014 ? Nous l’espérons, mais elle prendra peut -être une autre forme…
En effet, un bilan s’impose chaque année et pour l’heure, nous constatons que la motivation des enseignants faiblit, que les élèves ont de plus en plus de mal à s’investir dans un projet d’écriture et que le financement est restreint d’année en année.

Lydie Arneodo, Annie Guiot et Catherine Linget -Delmas, coordonnatrices du projet

Mai 2013
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