Luce Wesolowski, professeur d’Arts plastiques du collège Font de Fillol de Six-Fours les-Plages témoigne ici de ses pratiques en temps de confinement.
Comment conserver la dynamique de travail en arts plastiques quand l’espace repensé de la classe n’est plus accessible? La réflexion sur la forme scolaire se poursuit à distance grâce au travail du GREID, Groupe de réflexion expérimentation et innovation disciplinaire et sous le pilotage par Mme J. Rouch, IA-IPR.
Luce Wesolowski mène actuellement deux actions innovantes dans notre académie: ARCHI-CORPS et Classes Patrimoine au collège Font de Fillol. Elles sont consultables sur Innovathèque.
Carole Terpereau allie Instagram, créativité et géométrie pour faire du lien au collège
L’arrêt des cours en présentiel et le confinement ont entraîné la nécessité d’assurer la continuité pédagogique à distance pour chaque enseignant. Un défi où chacun a tenté de trouver la meilleure solution pour transmettre les savoirs et savoir-faire, pour accompagner les élèves sans les démotiver, pour structurer le temps et l’emploi de ce temps malgré l’éloignement.
Afin de garder un lien avec mes élèves au-delà du plan strictement scolaire, je me suis autorisée à utiliser un réseau social, en l’occurrence Instagram, pour communiquer avec eux de manière plus informelle et moins centrée sur l’aspect pédagogique de ma discipline, pour prendre des nouvelles, pour me rassurer aussi. Si accompagner ses élèves sur le plan pédagogique est notre priorité, il ne faut pas oublier que ce sont des enfants qui ont subi comme nous une rupture sociale et affective, qui ont besoin de liens avec l’école au-delà du travail et des devoirs. Bien supporter le confinement, c’est s’autoriser à s’évader, créer, construire, passer des moments agréables en famille, s’intéresser à ce que font les autres. Et pour partager à distance avec une communauté, rien de mieux qu’un réseau social utilisé avec prudence et respect.
Pendant l’année scolaire 2018/2019, j’avais créé un compte Instagram pour regrouper et héberger les photos que mes élèves de 5e avaient prises à l’occasion d’un concours, intitulé « SolidoPhotos » organisé au sein de la classe.
Ce compte a repris du service pour permettre aux classes de cette année de partager leurs créations artistiques, culinaires, ludiques, littéraires, etc… La première semaine, j’avais en tête de le réserver à mes 5 classes, et puis l’espace s’est ouvert à tout élève du collège qui souhaitait le rejoindre.
Bien sûr, par sécurité je gère entièrement le compte ; les élèves m’envoient quotidiennement des photos de leurs réalisations, avec un titre, parfois un texte supplémentaire (par exemple des recettes). Les photos sont publiées en les identifiant. Depuis plusieurs semaines, en plus des publications de leur choix, ils participent à un challenge de géométrie : dans le cadre de « Regards de Géomètre », un dispositif de l’association « Les Maths en Scène » dont je suis bénévole.
Chaque semaine, un nouveau thème mathématique est proposé pour développer leur imagination et leur créativité. Avec leur accord, je reposte leurs créations sur mon compte Twitter personnel, et l’association les diffuse par ses réseaux.
Les retours sont positifs de la part d’élèves de parents, de personnes qui ont découvert le compte sur Instagram par hasard, de collègues qui ont ensuite créé eux-mêmes un compte pour leurs classes.
Je ne me serais pas permise avant le confinement de communiquer avec des élèves via les réseaux sociaux mais je ne regrette pas ce choix. Situation d’urgence oblige, nos actions et nos choix s’adaptent, guidés par l’envie de rendre la situation plus acceptable pour tous. En ces temps anxiogènes, mon choix me fait du bien à moi aussi…
Carole Terpereau, collège Jean Rostand, Draguignan – compte Instagram: @cterp83
Patrick Saoula, enseignant au collège Les Bréguières de Cagnes-sur-mer a mis en place le concept de « Salle Ouverte ».
De nombreux enseignants travaillent aujourd’hui avec lui non seulement dans l’académie de Nice mais aussi dans toute la France.
Le principe de sa réflexion: tous les élèves ont des compétences, les adultes aussi, qui débordent largement du cadre de la classe. Pourquoi borner les apprentissages quand ils peuvent se disséminer entre pairs, notamment, au profit de l’appétit de savoir et du vivre ensemble ?
Cette action remarquée et plusieurs fois primée porte un nom: #TKL pour TouKouleur et se décline dans les établissements selon la richesse des acteurs de terrain et la spécificité du territoire.
Le confinement consécutif à la lutte contre la propagation du Covid-19 n’a pas eu raison du dispositif. Au contraire:
Patrick Saoula – @PSaoula
L’académie de Nice apporte depuis de nombreuses une attention toute particulière aux actions en faveur de la lecture. Cette présentation dynamique permet de les situer sur le territoire et d’en connaitre les caractéristiques: