Rapport du GIEC « Changement climatique 2022 - Impacts, adaptation et vulnérabilité »

Le GIEC a publié en février 2022 son rapport « Changement climatique 2022 - Impacts, adaptation et vulnérabilité »

Ce rapport reconnait l'interdépendance du climat, des écosystèmes, de la biodiversité et les sociétés humaines et intègre plus fortement les connaissances dans les domaines naturel, environnemental, les sciences économiques et sociales que les évaluations précédentes du GIEC. L'évaluation des impacts et des risques liés au changement climatique, ainsi que l'adaptation nécessaire, est confrontée aux tendances mondiales non climatiques qui se déroulent simultanément, comme la perte de biodiversité, une consommation non durable des ressources naturelles, une dégradation des terres et des écosystèmes, une urbanisation rapide, des changements démographiques, des inégalités sociales et économiques et une pandémie.

La notion de risque est au cœur des trois groupes de travail à l'origine de ce rapport. Un cadrage des risques et les notions d'adaptation, de vulnérabilité, l'exposition, la résilience, l'équité, la justice, ainsi que de transformation, offrent des alternatives, des points d'entrée complémentaires et largement utilisés dans la littérature évaluée dans le présent rapport.

Le risque fournit un cadre pour :

  • comprendre les risques de plus en plus graves, les impacts interconnectés et souvent irréversibles du changement climatique sur les écosystèmes, la biodiversité et les sociétés humaines ;
  • comprendre les différences d'effets selon les régions, les secteurs et les communautés ;
  • réduire au mieux les conséquences néfastes pour les générations actuelles et futures.

Dans le contexte du changement climatique, le risque peut provenir des interactions dynamiques entre les aléas liés au climat, l'exposition et la vulnérabilité des systèmes humains et écologiques touchés. Le risque qui peut être introduit par les réponses humaines au changement climatique est un nouvel aspect pris en compte dans le concept de risque.

Ce rapport reconnait la valeur de diverses formes de connaissances telles que les connaissances scientifiques et autochtones, les connaissances locales pour comprendre et évaluer les processus et les actions d'adaptation au changement climatique, réduire les risques liés aux changements climatiques induits par l'Homme. 

Ce rapport met en avant des solutions d'adaptation efficaces, faisables et conformes aux principes de justice. Le terme justice climatique, bien qu'utilisé de différentes manières dans différents contextes par différentes communautés, comprend généralement trois principes :

  • la justice distributive qui fait référence à la répartition des charges et des avantages entre les individus, les nations et les générations ;
  • la procédure judiciaire qui fait référence à qui décide et participe à la prise de décision ;
  • la reconnaissance qui implique le respect fondamental et un engagement solide et une prise en compte équitable des diverses cultures et de ses perspectives.