Journée « Tous résilients face aux risques »

Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a lancé, le 1er juin 2023, un appel à projets afin de susciter le plus grand nombre possible d’initiatives locales, sur l’ensemble du territoire national, métropolitain et en outre-mer, visant à :

  • développer la culture sur les risques naturels et technologiques,
  • préparer à la survenance d’une catastrophe,
  • développer la résilience collective aux catastrophes.

Afin que la culture du risque soit de plus en plus présente dans notre quotidien, l’appel à projets 2023 permet de labelliser tout au long de l’année des actions mais seuls les projets se déroulant entre le 1er et le 31 octobre 2023 pourront concourir à un prix au titre de l’édition 2023 de la journée « Tous résilients face aux risques ».

Les Nations-Unies proposent un dossier pour connaitre les enjeux des catastrophes naturels au niveau mondial, dans lesquels il est possible de puiser des documents à destination des élèves.

Le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse met en ligne des ressources pédagogiques pour aborder le risque avec les élèves.

Sondage sur les jeunes et la crise environnementale

Le 6e rapport d’évaluation du GIEC paru le 20 mars dernier explique, qu’en dépit d’une sensibilisation croissante de la population aux conséquences du dérèglement climatique, si les modes de vie ne changent pas davantage, il sera impossible d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Dans la lignée de l’étude réalisée en 2022 auprès des « jeuniors » (génération des 55-75 ans), sondant le dialogue intergénérationnel sur l’environnement entre grands-parents, enfants et petits-enfants, la direction de l'Évaluation, de la Performance et de la Prespective (DEPP) et l’ADEME publient un deuxième volet, consacré cette fois aux jeunes de 15 à 25 ans. Son objectif : identifier le degré de connaissance des sujets environnementaux des jeunes âgés de 15 à 25 ans, recenser leurs pratiques en ce domaine et cerner les contours de la transmission de ces préoccupations, gestes et pratiques dans le cercle familial, en particulier avec leurs parents et leurs grands-parents.

Si le sondage conclut sur le très modeste engagement des jeunes dans les causes environnementales, il est à noter plusieurs résultats intéressants :

  • 68 % des 1001 personnes de 15-25 ans qui y ont participé indiquent que leurs professeurs ont contribué à leur sensibilité environnementale, deuxième position après leurs parents (71 %) ;
  • 67 % d'entre eux indiquent être en accord avec leurs professeurs lorsqu'ils évoquent des sujets environnementaux (pollutions, changement climatique, biodiversité, etc.) et 6 % en désaccord. Ce score place les enseignants en troisième position devant les parents d'une courte tête (66 %), mais après les conjoints, les frères et les sœurs ;
  • 81 % des 15-25 ans interrogés pensent que l'école a un rôle fondamental à jouer pour sensibiliser les enfants aux enjeux environnementaux, 63 % pensent que l'école s'investit dans les sujets environnementaux ;
  • toutefois, seulement 56 % des personnes interrogées pensent que l'école enseigne comment agir concrètement pour l'environnement et seulement 51 % pensent y avoir suffisamment appris sur l'environnement.

Les résultats complets de l'étude sont disponibles sur le site de l'ADEME.

Si certains résultats sont encourageants, il ressort de ce sondage que seule un peu plus de la moitié des personnes interrogées pense avoir abordé les questions environnementales et comment agir. Le nouveau programme de science et technologie du cycle 3 demande d'investir ces aspects, à travers des projets pédagogiques autour de l'EDD, afin de développer la sensibilisation des élèves et la volonté d'action des futurs écocitoyens.

 

Synthèse du 6e rapport du GIEC

Le 20/03/2023, le GIEC a publié son sixième rapport de synthèse des connaissances scientifiques acquises entre 2015 et 2021 sur le changement climatique, ses causes, ses impacts et les mesures possibles pour l’atténuer et s’y adapter. Ce 6ᵉ rapport d’évaluation constituera la base scientifique principale pour le premier bilan mondial de l’Accord de Paris, qui aura lieu lors de la COP28 à Dubaï (Émirats arabes unis) du 30/11 au 12/12/2023.

Dans ce rapport, le GIEC rappelle que les émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines ont réchauffé le climat à un rythme sans précédent : la température de la surface du globe s’est élevée d’ 1,1 °C par rapport à la période pré-industrielle.

Quels que soient les scénarios d'émission, le GIEC estime que le réchauffement de la planète atteindra 1,5 °C dès le début des années 2030.

Limiter ce réchauffement à 1,5°C et 2 °C ne sera possible qu’en accélérant et en approfondissant dès maintenant la baisse des émissions pour :

  • ramener les émissions mondiales nettes de CO2 à zéro ;
  • réduire fortement les autres émissions de gaz à effet de serre.

Le 6e rapport d’évaluation du GIEC atteste d’une augmentation des risques (vagues de chaleur, précipitations extrêmes, sécheresses, fonte de la cryosphère, changement du comportement de nombreuses espèces…) pour un même niveau de réchauffement par rapport au 5e rapport d’évaluation de 2014.

Les risques climatiques et non climatiques vont s’aggraver et se multiplier, ce qui rendra leur gestion plus complexe et difficile.

Une analyse plus détaillée du rapport est disponible sur cette page, le rapport complet sur celle-ci.

 

Déchets chiffres clés - édition 2023

L'agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'Énergie (ADEME) a publié l'édition 2023 de son rapport « Déchets chiffres-clés ». Ce bilan met en perspective les résultats de la France au regard des objectifs du paquet économie circulaire (PEC) du 14 juin 2018. La Commission européenne l'avait alors adopté sous forme de quatre directives qui présentent de nouveaux objectifs ambitieux :

  • 65 % des déchets municipaux recyclés en 2030 ;
  • 75 % des déchets d’emballage recyclés en 2030 ;
  • 10 % maximum des déchets municipaux mis en décharge en 2030 ;
  • interdiction de mettre en décharge les déchets collectés séparément.

Ce bilan complet présente les cadres législatifs dans lesquels le pays s'inscrit, avant de détailler, sous forme d'infographies, les actions de la France et ses résultats.

À consulter pour puiser des idées de projets pédagogiques au sein de son établissement !

L'Europe de l'éducation en chiffres 2022

Chaque année, la direction de l'Évaluation, de la Prospective et de la Performance (DEPP) du ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse publie, dans le cadre du réseau européen Eurydice, la quatrième édition de son rapport « L'Europe de l'éducation en chiffres 2022 ». Comme son titre l'indique, ce rapport fournit un panorama thématique de l'état des systèmes éducatifs européens, en s'appuyant sur des données démographiques européennes, mais également sur les études menées par l'International Association for the Evaluation of Educational Achievement (IEA), qui conduit les études TIMSS, ICILS et PISA.

Ce rapport compare les résultats des systèmes éducatifs en se basant sur la classification des niveaux de formation CITE (classification internationale type de l'éducation) 2011, définie par l'organisation des Nations unies (ONU). Le sous-chapitre 6.4 « L'éducation et les enjeux environnementaux » (pp. 82-83) détaille trois points importants :

  • les connaissances environnementales et les enseignements en la matière dans l'élémentaire varient selon les pays. L'étude TIMSS 2019 nous renseigne sur le fait que « En 2019, dans les 21 pays de l’Union européenne ayant participé à l’enquête, le score moyen des élèves dans les questions liées à l’environnement varie de 493 points en France à 559 points en Finlande. Pour la plupart des pays, les scores observés sont corrélés à la performance globale des élèves en sciences à Timss 2019. Par exemple, les élèves en Finlande et en Suède sont parmi les plus performants à la fois en connaissances environnementales et en science. En France, à Malte ou encore au Portugal, ils sont parmi les moins performants dans les deux cas. » ;
  • à 15 ans, un score élevé en sciences ne garantit pas une forte participation à des activités favorables à l'environnement. L'enquête PISA 2018 montre un paradoxe dans plusieurs pays, dont la France : «  Les pays où les élèves sont plus nombreux à déclarer participer à des activités favorables à l’environnement sont également ceux où les scores en culture scientifique à PISA sont inférieurs au score des pays de l’UE en moyenne (par exemple, Roumanie, Bulgarie ou Lettonie). Inversement, dans la plupart des pays avec peu de participation à ces activités, les scores en culture scientifique sont supérieurs à celui des pays de l’UE en moyenne (par exemple, France, Allemagne ou Portugal) » ;
  • à 15 ans, moins d'un tiers des élèves cumulent connaissances des enjeux environnementaux, comportements adéquats et performance scientifique. Ainsi, en France, 35 % des élèves sont capables d'expliquer les causes et les conséquences des enjeux environnementaux, sans pour autant avoir obtenu de bons résultats lors de l'évaluation TIMSS 2019 ; 13 % des élèves sont capables d'en faire autant, tout en ayant excellé aux tests de TIMSS 2019.

Ce point d'étape montre qu'il est à la fois nécessaire de développer la culture scientifique des élèves, ainsi que leur conscience des enjeux environnementaux, ce à quoi l'ensemble des enseignants de sciences et les autres contribuent à travers l'éducation au développement durable (EDD). Mais elle montre également que l'engagement dans l'EDD n'est pas qu'une affaire de bon élève !