L'éducation sur le changement climatique (CCE) est reconnue comme une priorité dans l'Accord de Paris et les objectifs de développement durable des Nations Unies. Une CCE efficace est fondamentale pour surmonter le déni climatique, accroitre les connaissances sur le climat et soutenir l’action climatique. Il existe un besoin urgent d’accroitre la qualité et la quantité des CCE à l’échelle mondiale, dispensées dans les secteurs de l’éducation, du gouvernement, de la société civile, des entreprises, des médias et des communications.
Le projet de suivi et d’évaluation de la communication et de l’éducation climatiques (Monitoring and Evaluating Climate Communication and Education, ou MECCE), porté par le Global Education Monitoring (GEM) de l'UNESCO et l'université du Saskatchewan, répond à cette urgence avec un programme de recherche international ambitieux qui vise à augmenter la qualité et la quantité de CCE pour faire progresser la connaissance et l’action mondiales en matière de climat.
Chaque État membre de l'UNESCO a été appelé à faire remonter des informations sur le thème de l'éducation au changement climatique, dont la France. La synthèse des informations est en accès libre – en anglais, mais il est possible de demander la traduction de la page depuis le navigateur internet. Sa lecture est fort intéressante, car elle permet d'avoir une vue d'ensemble à la fois historique et institutionnelle (ministère, agences publiques, plans pluriannuels, etc.), ainsi qu'une analyse des programmes scolaires et universitaires par cycle sur le changement climatique.
La synthèse est particulièrement à jour : elle mentionne les 20 mesures pour la transition écologique à l'école et l'entrée en vigueur du référentiel de compétences EDD de septembre 2023.
Cette première évaluation du MECCE permet de connaitre la part de chaque thème d'EDD dans les programmes scolaires. Elle indique que 41,1 % de ces derniers est consacrée au développement durable, 28,6 % à la biodiversité, 17,9 % au changement climatique et 12,5 % à la connaissance de la nature.

L'alliance Agreenium, qui regroupe neuf établissements d’enseignement supérieur (AgroParisTech, Bordeaux Sciences Agro, Université de Lorraine - ENSAIA, Toulouse INP-ENSAT, ENSFEA, Université de Lorraine - ENSTIB, ENVT, Institut Agro [Dijon, Rennes-Angers, Montpellier], Oniris, VetAgro Sup), ainsi que deux organismes de recherche (INRAE et Cirad), contribue à une plateforme de connaissance des métiers auxquels ses membres forment : ingénieur(e) conseiller(e) agricole, gestionnaire forestier, animateur(trice) de projets forestiers territoriaux, ingénieur construction bois, écologue, etc.
Chacun des 23 métiers est l'objet d'une fiche décrivant les principales activités relatives au métier, les profils recherchés, les parcours de formation possibles et les perspectives d'évolution. Des témoignages en vidéo accompagnent chacun des métiers, ainsi que des webinaires d'information proposés par les établissements eux-mêmes.
Ces fiches ouvrent l'horizon des possibles, en informant les élèves sur les métiers et les formations possibles et en contribuant à leur parcours Avenir.
Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a lancé, le 1er juin 2023, un appel à projets afin de susciter le plus grand nombre possible d’initiatives locales, sur l’ensemble du territoire national, métropolitain et en outre-mer, visant à :
- développer la culture sur les risques naturels et technologiques,
- préparer à la survenance d’une catastrophe,
- développer la résilience collective aux catastrophes.
Afin que la culture du risque soit de plus en plus présente dans notre quotidien, l’appel à projets 2023 permet de labelliser tout au long de l’année des actions mais seuls les projets se déroulant entre le 1er et le 31 octobre 2023 pourront concourir à un prix au titre de l’édition 2023 de la journée « Tous résilients face aux risques ».
Les Nations-Unies proposent un dossier pour connaitre les enjeux des catastrophes naturels au niveau mondial, dans lesquels il est possible de puiser des documents à destination des élèves.
Le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse met en ligne des ressources pédagogiques pour aborder le risque avec les élèves.
De manière périodique, le ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports publie les nouveaux termes et définitions dans un domaine donné au journal officiel (J.O.). Le J.O. 12 septembre 2023 consacre les résultats de la commission d'enrichissement de la langue française dans le domaine de l'agriculture et de la pêche.
Ces termes sont à utiliser, s'ils sont abordés dans les programmes et dans les études de cas sélectionnés par les professeurs dans leurs cours, en lieu et place de ceux qui seraient déjà utilisés, parfois traduits diversement de l'anglais. Ce lexique permet ainsi d'harmoniser le vocabulaire relatif à ce domaine.
Afin de permettre l'étude des documents en anglais, dans le cadre des disciplines non linguistiques (DNL), tous les termes sont associés à leur équivalent.
Une ressource à garder dans ses favoris et à laquelle se référer sans modération !
Le 6e rapport d’évaluation du GIEC paru le 20 mars dernier explique, qu’en dépit d’une sensibilisation croissante de la population aux conséquences du dérèglement climatique, si les modes de vie ne changent pas davantage, il sera impossible d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Dans la lignée de l’étude réalisée en 2022 auprès des « jeuniors » (génération des 55-75 ans), sondant le dialogue intergénérationnel sur l’environnement entre grands-parents, enfants et petits-enfants, la direction de l'Évaluation, de la Performance et de la Prespective (DEPP) et l’ADEME publient un deuxième volet, consacré cette fois aux jeunes de 15 à 25 ans. Son objectif : identifier le degré de connaissance des sujets environnementaux des jeunes âgés de 15 à 25 ans, recenser leurs pratiques en ce domaine et cerner les contours de la transmission de ces préoccupations, gestes et pratiques dans le cercle familial, en particulier avec leurs parents et leurs grands-parents.
Si le sondage conclut sur le très modeste engagement des jeunes dans les causes environnementales, il est à noter plusieurs résultats intéressants :
- 68 % des 1001 personnes de 15-25 ans qui y ont participé indiquent que leurs professeurs ont contribué à leur sensibilité environnementale, deuxième position après leurs parents (71 %) ;
- 67 % d'entre eux indiquent être en accord avec leurs professeurs lorsqu'ils évoquent des sujets environnementaux (pollutions, changement climatique, biodiversité, etc.) et 6 % en désaccord. Ce score place les enseignants en troisième position devant les parents d'une courte tête (66 %), mais après les conjoints, les frères et les sœurs ;
- 81 % des 15-25 ans interrogés pensent que l'école a un rôle fondamental à jouer pour sensibiliser les enfants aux enjeux environnementaux, 63 % pensent que l'école s'investit dans les sujets environnementaux ;
- toutefois, seulement 56 % des personnes interrogées pensent que l'école enseigne comment agir concrètement pour l'environnement et seulement 51 % pensent y avoir suffisamment appris sur l'environnement.
Les résultats complets de l'étude sont disponibles sur le site de l'ADEME.
Si certains résultats sont encourageants, il ressort de ce sondage que seule un peu plus de la moitié des personnes interrogées pense avoir abordé les questions environnementales et comment agir. Le nouveau programme de science et technologie du cycle 3 demande d'investir ces aspects, à travers des projets pédagogiques autour de l'EDD, afin de développer la sensibilisation des élèves et la volonté d'action des futurs écocitoyens.
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