Spécialité Première : Etats et Religions: une inégale sécularisation

Point de passage et d'ouverture

La laïcité en Turquie : Mustafa Kémal

 


pucebleue Comment la  question de la place de la religion dans l’espace public est-elle envisagée selon les états ?

pucebleue 1er jalon : La laïcité en Turquie: l’abolition du califat en 1924 par Mustafa Kemal : 3/ 4 heures

pucebleue Comment la Turquie est-elle devenue le premier Etat musulman laïque ?

                                

Mme Le Guen-Virilli, Formatrice - Académie de Nice

Mars 2019

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Étudier les divisions politiques du monde :

La frontière entre les deux Corées


pucebleue NB : Il ne s’agit pas de refaire ici l’histoire de la guerre de Corée dans le contexte de la guerre froide mais d’élargir au contraire la question de cette frontière et de son existence sur le temps plus long, pas plus qu’il ne s’agit de décrire les deux systèmes politiques dont il est question et que les stagiaires connaissent, même si il sera utile de le faire auprès des élèves puisque cette question n’aura pas encore été abordée dans leur programme d’histoire.


pucebleue Une frontière issue de la Guerre froide ???

  • Oui, puisqu’issue de l’armistice de Panmunjom le 27 juillet 1953 qui met un terme aux combats de la guerre de Corée. Elle est tracée le long du 38ème parallèle c’est-à-dire plus ou moins le long de la ligne de front stabilisée entre les belligérants.
  • Oui parce qu’elle sépare bien deux états emblématiques des deux blocs qui se sont opposés durant la guerre froide.

Et aujourd’hui elle est bien une frontière qui sépare non seulement deux états mais aussi deux systèmepolitiques comme le souligne le programme HGGSP dans le Thème 3/ Axe 1 : «Séparer deux systèmes politiques : la frontière entre les deux Corée ».


pucebleue Mais : une lecture peut être un peu réductrice de la question. En effet :

  • Carte Division médiévale de la Corée L’existence d’une Corée forcément unifiée ne va pas de soi : Elle a généralement été divisée en deux voire trois royaumes, déjà marqués par des influences étrangères, notamment par la Chine et le Japon qui ont soutenu tel ou tel autre de ces royaumes dans leur volonté d’expansion afin d’assoir leur propre puissance. Les frontières entre ces royaumes ont souvent été proches de la frontière actuelle.
  • Lorsqu’elle a été unifiée ( Xème- XIVème siècles sous la dynastie de Koryo puis XIVème-XIXème siècles sous celle des Yi) elle fût largement vassalisée par la Chine. C’est lorsque celle-ci fût trop faible pour y maintenir son influence fin XIXème début XXème siècles que la japon a pu finalement annexer la Corée en 1910.
  • La Corée a donc toujours été un enjeu entre ces deux puissances asiatiques, mais a aussi du compter fin XIXème avec l’irruption de la Russie qui s’installe à Vladivostok avant l’arrivée écrasante de la puissance américaine dans la région.

  • Par ailleurs, la partition entre les deux Corée, issue de la Guerre froide, résulte également d’un guerre de type « guerre civile »= la partition de la Corée, en 1945 comme en 1953, n’est pas un évènement complètement allogène :
    - A la fin de la guerre, de nombreuses factions politiques s’opposent, généralement issues des mouvements d’indépendance contre l’occupation japonaise, et souvent antagonistes (communistes, eux même divisés selon le modèle influent, russe ou chinois),nationalistes/conservatrices etc…
    - La péninsule est alors touchée par une grave crise sociale : de nombreux paysans déportés en Mandchourie par les Japonais rentrent dans leur campagne pour constater que leurs
    terres ont été confisquées par de grands propriétaires.
    - La péninsule est également marquée par des disparités économiques et sociales entre un nord industriel et un sud plutôt rural.

  • Carte Asie : Enfin, la guerre froide est terminée depuis 40 ans et cette « frontière » n’est finalement que très peu remise en question et l’ordre multipolaire qui lui a succédé, qui, s’il tend à rapprocher les deux Etats avec une multiplication des relations diplomatiques (toutefois ponctuées de crises !) tend aussi à renforcer la frontière qui les sépare en permettant à des puissances mondiales et/ou émergentes et/ou régionales qui n’ont aucun intérêt à voir la péninsule réunifiée de jouer un rôle plus important dans ce dossier :

    - La Chine et le Japon qui ne souhaitent pas voir une nouvelle puissance régionale se former. La Chine pour des raisons idéologiques mais surtout parce qu’en en cas de réunification
    elle exposerait sa propre frontière à la présence de l’armée américaine. Par ailleurs en cas d’ouverture de la frontière, les deux Etats pourraient voir arriver sur leur territoire des fluximportants de réfugiés.

    - La Russie, car la Corée, à l’époque ancienne, s’étendait ben au-delà de ses frontières actuelles, vers la Mandchourie et l’actuelle Sibérie russe : une Corée réunifiée ne viendrait
    elle pas à revendiquer ces territoires jadis dominés ?

    - La Corée du sud, soutenue par les Etats-Unis, pour qui la paix et la stabilité priment finalement sur la réunification. Par ailleurs, une réunification aurait un coût énorme pour la Corée du sud car les inégalités économiques entre les deux états sont par exemple très supérieures à celles qui existaient entre la RFA et la RDA. + problématique démographique :
    Allemagne 1990 : 4 allemands de l’ouest pour 1 Allemand de l’est Corée aujourd’hui : de l’ordre de 2 Sud-Coréens (51 millions) pour 1 Nord-Coréen ( 23 Millions)

    - La Corée du Nord qui se préoccupe quant à elle d’abord de la survie de son régime politique.

 

...bref : une frontière qui sépare bien deux systèmes politiques dont l’un est potentiellement dangereux pour la paix dans la région, mais que tout le monde a plus ou moins intérêt à voir perdurer.


pucebleue Conclusion : comment qualifier cette frontière ?

  • Pour le CERISCOPE, il s’agit d’une frontière chaude puisqu’elle sépare deux états « en guerre » et renvoie en tous cas à deux systèmes politiques et territoriaux en conflit.
  • Pour l’ENS Géoconfluence : Il s’agit d’une frontière froide puisqu’elle sépare deux états qui n’entretiennent pas de relation, et qui se placent dans une stratégie de séparation avec une certaine « fossilisation » de la situation. Elle est une frontière « fermée » .
  • Pour Michel Foucher : il s’agit d’une « méta frontière » c’est dire d’un système bien plus large que la simple limite juridique sur laquelle il repose.caractéristiques permettent de singulariser les frontières de la Lettonie ?


Mme Jahier, Lycée Carnot - Cannes

Mars 2019

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Analyser les dynamiques des puissances internationales :

Les Nouvelles Routes de la Soie

OBOR : Un objet d’étude au carrefour des enseignements d’histoire- géographie

et de la spécialité « HGGPSP »

 


fch Insertion dans les programmes

pucebleue Thème « Dynamiques des puissances internationales »

   axe 2: « La maitrise des voies de communication » (comme vecteur et forme de la puissance)

pucebleue Thème « frontières » puisque la mise en place de ces « nouvelles routes de la soie » par la Chine, résulte du jeu d’ouverture des frontières chinoises et soviétiques. (première voie ferrée Chine-Kazakhstan en 1990 )

pucebleue Actuel programme de terminale : « Des espaces plus ou moins intégrés à la mondialisation » / espaces intégrés/espaces en marge …..et espaces en marge qui s’intègrent quand le contexte géopolitique change : l’Asie centrale et les nouvelles routes de la soie

pucebleue Collège 4ème: «Des espaces transformés par la mondialisation»

 

fch La démarche géographique 

pucebleue Elle permet une approche multiscalaire :

  • Echelle mondiale : comment les nouvelles routes de la soie renforcent-elles la puissance de la chine ?
  • Echelle continentale : Quelles éventuelles modifications des hiérarchies territoriales à l’échelle du continent eurasiatique entrainent-elles ?
  • Echelle régionale : Quelle intégration des républiques d’Asie Centrale dans la mondialisation ?
  • Echelle locale : Mutation d’une marge/d’un confins: le Xinjiang chinois : un pivot des nouvelles routes de la soie.

pucebleue  Elle permet un travail de croquis dans l’esprit des nouveaux programme de géographie :
« Pratiquer différents langages »/ »Transposer un texte en croquis » = concrétiser le lien entre l’enseignement de spécialité et l’enseignement d’histoire géographie

pucebleue  Elle permet d’aborder les notions classiques en géographie : puissance, enclavement/désenclavement, corridor de développement etc…

 

fch Bibliographie récente :
• L’Asie centrale, grand jeu ou périphérie ?, Questions internationales , La documentation française n°82, Novembre décembre 2016
• L’Asie centrale, des indépendances à la mondialisation, Collectif sous la direction de J. Thorez, Ellipses, 2015
• Atlas de la Chine, Autrement, 2018
• Audition de Michel Foucher auprès de la commission du sénat consacrée aux nouvelles routes de la soie. Juillet 2017
• La renaissance de la route de la soie, Pierre Piquart, Editions Favre, 2018 (!)
• L’Eurasie, Continent, empire, idéologie ou projet, Michel Bruneau, CNRS 2018
• Atlas de la mondialisation, Laurent Carroué, Editions autrement, 2018
• Diploweb « Le chantier très géopolitique des routes de la soie » , Thierry Garcin
• Mensuel « Pour l’éco » , novembre 2018
+ De très nombreux articles de presse notamment depuis la signature de l’accord entre la Chine et l’Italie (Trieste/Gênes)
Ouvrages plus anciens:
• Géopolitique de la nouvelle Asie centrale , Mohammad-Reza Djalili et Thierry
Kellner, PUF, 2006
• Géopolitique de l’Asie centrale, Isabella Damiani, PUF, 2013

 

Mme Jahier, Lycée Carnot - Cannes

Mars 2019

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Analyser les dynamiques des puissances internationales
Objet de travail conclusif: La puissance des Etats-Unis aujourd'hui

 

Les lieux et les formes de pouvoir aux Etats-Unis

Spécialité « HGGPSP »



fch Insertion dans les programmes

pucebleue 1ère spécialité HGGSP

- Thème 2 - Analyser les dynamiques des puissances internationales
- Objet de travail conclusif: La puissance des Etats-Unis aujourdh'ui
- Jalon 1 - Les lieux et les formes de pouvoir aux Etats-Unis 
 

 

 

fch La démarche géographique 

pucebleue Synthèse après un travail d'élèves en groupes sur les différents lieux.

pucebleue Une séance genially logo incluant ggearth

puissEUclic

 

pucebleue + Jalon 2 : Unilatéralisme et multilatéralisme : un débat international

  (capsule d'introduction)

unilateralisme


Mme Liprandi, Lycée du Val d'Argens - Le Muy

Mars 2020

 

 

 

 

 

Premières - L’Europe entre restauration et révolution (1814-1848)
Montrer « la restauration de l’ordre monarchique et la fragilité du congrès de Vienne »

 

Théâtraliser un événement historique :

« Encourager la prise de parole en public des élèves »

ppo : METTERNICH ET LE CONGRES DE VIENNE


CVienne



pucebleue Ce texte est la présentation d’une séance réalisée en classe de première générale – 26 élèves – et se conçoit à la fois comme un compte rendu du déroulé de la séance et comme une réflexion sur sa conception et sa mise en œuvre. Pour plus d’informations, un dossier documentaire est joint (fiches utilisées en classe).

 

fch Les finalités :

Un premier regard, en surface, pourrait placer l’étude du congrès de Vienne dans la catégorie des séances austères ou classiques. Cela reviendrait à n’en considérer que les aspects territoriaux en réduisant le travail à l’analyse de quelques cartes. Pourtant, le titre du point de passage et d’ouverture (PPO), « Metternich et le congrès de Vienne », en mettant en exergue le rôle du diplomate autrichien, ouvre une piste stimulante : il est possible d’envisager une incarnation des différents acteurs du congrès, ce dernier étant alors conçu comme un événement total dans une approche théâtralisée de l’enseignement de l’histoire.

Une telle approche peut alors s’inscrire dans la préparation et la méthodologie du Grand oral. C’est l’occasion de favoriser la capacité de prise de parole en public des élèves et d’affiner avec eux certaines stratégies langagières, d’envisager en dialogue des postures et des déplacements possibles, d’explorer des modes opératoires qui leur permettent un certain épanouissement, propice à la gestion du stress. C’est aussi le moyen d’expérimenter un procédé heuristique qui cherche à mobiliser la curiosité de l’élève et à faciliter son engagement dans le processus d’apprentissage.

Le dispositif s’inscrit dans la continuité d’une initiation à la prise de parole testée lors d’un premier PPO consacré au procès de Louis XVI (Robespierre, Condorcet, Louis XVI lui-même, son avocat, le procureur, le bourreau…) qui offre aussi une galerie de personnages à interpréter. Lors de cette première étape, les élèves ont découvert le jour-même le corpus de textes distribué au début du cours et ont choisi leur rôle. Ils ont « joué » le personnage dans une forme d’improvisation.

La deuxième étape, consacrée donc au congrès de Vienne, se veut plus construite. Les objectifs sont plus précis, le niveau d’exigence plus élevé pour la restitution. Pour autant, nous restons dans le cadre d’un « work in progress » qui vise à perfectionner la pratique des élèves jusqu’à l’examen en classe de Terminale. Quelle peut donc être l’architecture de cette séance ?

 

fch La mise en œuvre de la séance :

Il faut prévoir deux heures.

pucebleue La première séance :

Lors de la première heure, en amont, le professeur donne aux élèves une série de documents : la liste des principaux acteurs du congrès, un corpus de textes reprenant des extraits de lettres, articles ou mémoires de ces acteurs, une fiche technique présentant le cadre du congrès et une fiche de rôle.

L’intérêt du congrès de Vienne est d’offrir un cadre, un décor, une variété de personnages, des diplomates incontournables comme Metternich et Talleyrand aux personnages plus secondaires comme Beethoven ou Marc-Antoine Carême – le cuisinier de Talleyrand – aux souverains eux-mêmes – Alexandre Ier – aux femmes, souveraines ou courtisanes. Cette réflexion sur les personnages conduit les élèves à s’interroger sur leur implication, leur présence à Vienne et à hiérarchiser les différents rôles, à mieux comprendre la complexité du congrès, à la fois événement diplomatique majeur et moment festif au cœur de l’Europe riche en coups de théâtre.

Les élèves peuvent ainsi choisir leur rôle en fonction de leur sensibilité, cela conduit à valoriser certains personnages et à montrer le potentiel et la richesse de certains acteurs secondaires – Marie-Antoine Carême, par exemple.

Se pose ensuite la question des sources. Talleyrand, Metternich, ou le prince de Ligne – et ses répliques théâtrales comme « Le congrès ne marche pas, il danse » - ne posent pas problème. Il est plus difficile de retrouver des archives pour Wilhelmine de Sagan – salonnière et maîtresse de Metternich – ou pour Carême. Un travail de reconstitution, de réécriture de ce qu’ils auraient pu dire ou penser est intéressant, les élèves doivent être bien conscients du fait qu’ils sont en train de construire un faux document, mais de façon réflexive, critique et en cohérence avec la biographie et l’action du personnage. Pour appuyer ce point, figure dans la liste des personnages un historien contemporain (Patrick Louvier, Montpellier-III), afin de donner un ancrage historiographique conforme aux attendus du programme.

Enfin, élèves et professeur réfléchissent ensemble à l’ordre de passage, à l’enchaînement des répliques et à la conduite générale de ce petit moment de théâtre – ce qu’on appelle dans le lexique des comédiens, une « petite forme ».

À issue de cette première séance, les élèves sont amenés à construire leur fiche de rôle, en nourrissant l’identité de leur personnage ; une petite recherche permettant d’épaissir la biographie et de l’incarner davantage par la reproduction d’un portrait.

Il est sans doute préférable de laisser quelques jours entre les deux séances. L’expérience a montré qu’il peut être utile de demander aux élèves d’apprendre leur texte – qui est nécessairement court, l’intervention de chaque élève/acteur ne dépasse pas une minute, à l’exception de l’intervention conclusive de l’élève/historien ; les élèves qui ne maîtrisaient pas assez leur texte avaient du mal à l’interpréter.

 

pucebleue La deuxième séance se déploie en trois temps ou actes :

Dans un premier temps, l’enseignant introduit les enjeux et le cadre du congrès (Quand, Qui, Où, Comment, Pourquoi) en le contextualisant et en posant une problématique. Une double problématique : la première portant sur le contenu, quelles sont les faiblesses du congrès, en quoi recompose-t-il l’Europe selon les principes de la légitimité dynastique et en quoi est-il rapidement contesté par les mouvements nationaux et libéraux ? Ce chapitre visant à montrer « la volonté de clore la Révolution, dont témoigne la restauration de l’ordre monarchique européen, ainsi que la fragilité de l’œuvre du congrès de Vienne » (BO). Mais la problématique est aussi plus formelle : en quoi le congrès est-il un événement total et en quoi la théâtralisation à venir permet-elle justement de le montrer ? Lors de cette phase didactique, l’enseignant est à la fois le metteur en scène de ce qui va advenir et un acteur qui « surjoue » dans une forme de mise en abyme une séquence magistrale.

Dans un deuxième temps, les élèves interviennent. Le premier – Metternich – interrompt délibérément l’enseignant et prend – au premier sens du terme - la parole. Les répliques suivent, certains élèves peuvent se lever, Castlereagh ou Wellington peuvent dire quelques mots en anglais, Beethoven passe un extrait de sa cantate Le Glorieux Moment.

Dans un troisième temps, l’enseignant reprend la parole. Il commente les interventions des différents élèves/personnages, revient sur la forme de leurs interventions et propose de relire leur rôle par le prisme de la caricature. Le recours à la caricature s’impose à la fois par la richesse du corpus existant pendant et après le congrès, mais aussi par la récente et tragique actualité. L’enseignant peut projeter plusieurs caricatures (Metternich, Talleyrand, Le congrès des rois, La balance politique, Le congrès danse…) pour illustrer comment l’opinion s’empare d’un événement et répond aux tenants de l’immobilisme par une libre expression. Il est utile de s’attarder plus particulièrement sur un exemple afin de donner la possibilité aux élèves d’exercer leur esprit critique mais aussi d’exprimer leur ressenti face à l’image et aux ressorts utilisés. Ce travail sur la caricature pourra être approfondi dans les cours d’Enseignement moral et civique (« Fondements et fragilités du lien social ») afin de mieux contextualiser et d’expliquer les enjeux contemporains.

Ces différents temps, pour finir, posent la question de la prise de notes. Lors du premier acte introductif, les élèves concentrés sur leur future intervention, connaissant en partie les enjeux d’un sujet qu’ils ont préparé, peuvent rester simplement attentifs. Lors du deuxième acte, ils se tiennent prêts, écoutent leurs camarades mais ne prennent pas forcément de notes sur ce qui est dit. Enfin, lors du troisième acte, les élèves peuvent se poser et se contenter d’interagir avec l’enseignant dans un dispositif classique de cours dialogué.

 

fch La trace écrite :

Deux réflexions naissent de ce constat qui peut être considéré comme une limite du dispositif.

  • L’absence de prise de notes, sur une séance particulière, peut être assumée, l’oralité étant privilégiée. Dans ce cas, la séance peut être conçue comme une évaluation. Les élèves ont travaillé leur fiche de rôle et restituent ce travail dans leur intervention orale. C’est alors à l’enseignant de prendre des notes, à l’aide d’une grille de compétences, qui aura été communiquée, ou au mieux construite avec les élèves, aux élèves, sur laquelle l’enseignant/metteur en scène pointe les aspects qui méritent une remédiation.
  • L’absence de prise de notes doit être corrigée. Dans ce cas, il est tout à fait possible de contourner la forme linéaire en distribuant aux élèves un tableau ou un schéma, sous la forme d’une conduite, comme au théâtre, séquençant les différents moments et nœuds du dispositif et permettant à l’élève de noter quelques mots ou simple figurés pour garder une trace de la séance.

 

fch Réinvestir :

Enfin, lorsque les différents éléments de la séance auront été analysés et évalués avec les élèves, il conviendra de se projeter sur une troisième étape qui permettra de réinvestir les acquis et de pousser plus loin l’apprentissage et la méthode. D’autres point de passage, comme « George Sand, femme de lettres engagée en politique » ou « 1885 – les funérailles nationales de Victor Hugo » peuvent s’y prêter. L’objectif, en fin d’année, pouvant être d’arriver à une véritable forme théâtrale aboutie. L’écueil de ce dispositif est bien évidemment le temps consacré à un tel travail. Il peut être dépassé en sachant que le temps consacré à ces « PPO phares » sera rattrapé sur les autres points de passage, traités plus rapidement au sein d’une séquence, selon une approche différenciée à laquelle invite le programme.

 

M. Lamotte, lycée Albert 1er - Monaco

2020


pucebleue Fiche de séance et bibliographie

pucebleue Corpus documentaire

pucebleue Fiche technique

pucebleue Fiche acteurs

pucebleue Fiche de rôles

pucebleue Ordre de passage

 
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