« Engager les élèves dans une expérience géographique sensible des lieux et des territoires
à travers une expression photographique »
2021-2022
" L'ICI et L'AILLEURS"
Edition 2021
« TERRITOIRE(S) EN MOUVEMENT »
FICHE D'EXPLOITATION PEDAGOGIQUE
Carte topographique de la région de Sidi-Okba au sud des Aurès en Algérie
Place dans les programmes :
- Thème 2 du programme de Cinquième "L'énergie, l'eau, des ressources à ménager et à mieux utiliser" "On peut ainsi insister sur l'importance des espaces ruraux et agricoles" dit le programme...
- Thème 1 du programme de lycée : sociétés et environnement : des équilibres fragiles. Seconde question : "Des ressources majeures sous pression"
Les études de cas suggérées par le programme sont possibles mais ne sont pas obligatoires. L'entrée peut donc se faire par l'exemple d'une gestion locale de l'eau. L'étude peut aussi n'être qu'illustrative à un moment de la démonstration.
Quel intérêt d'aborder ou d'étudier la problématique de la gestion de l'eau par l'étude de cet espace et de la carte topographique qui lui correspond ?
- 1er intérêt : par l'étude du site, du relief, pour faire comprendre aux élèves comment circule l'eau sur un piémont en milieu aride et semi-aride et illustrer concrètement ce à quoi correspond le cycle de l'eau. Aborder les notions de montagne château d'eau, d'amont, d'aval... Définir ce qu'est un oued, définir la notion d'aridité... une hamada... Décrire l'agencement du relief, de l'hydrographie, amorcer l'ébauche d'un croquis... Sur la carte, il existe un grand nombre des cours d'eau non pérenne : pourquoi ? Evoquer une évaporation forte, le sable, l'infiltration... Notion d'accessibilité à l'eau. Comment la rendre mobilisable ? Où est-elle accessible ? Comment est-elle mobilisée et exploitée ?
La carte topographique est ici utilisée comme initiatrice de questions à se poser sur l'organisation d'un espace donné...
- 2nd intérêt : faire découvrir aux élèves comment la maîtrise de l'eau conditionne l'aménagement de l'espace, la vie économique et l'habitat
Leur faire repérer les canaux d'irrigation et de dérivation des eaux de l'oued, la présence d'un barrage à l'amont, d'une usine hydroélectrique au niveau du foum El Khersa, c'est à dire de la gorge au débouché de la montagne.
Repérage des champs irrigués par le caractère géométrique des parcelles. Vérification par Google Maps... Découverte par zoom successifs et comparaison avec des photographies de paysage. Leur faire repérer les symboles qui correspondent à l'existence de moulins, roues d'élévation de l’eau, norias, de puits. Repérage de l'oasis de Garta. Commentaire d'une photographie de paysage... Croquis de paysage...
- 3ème intérêt : donner de la profondeur historique à l'analyse. Repérage des symboles de ruines romaines... Vestige d'un aqueduc... Ancienneté de l'occupation humaine et de la maîtrise de l'eau dans cet espace...
Possibilité de faire construire aux élèves trois types de croquis ou schéma :
- Un croquis d'aménagement de l'espace
- Un croquis de paysage
- Un transect Nord-Sud pour comprendre le fonctionnement de cet espace, la circulation et l'usage de l'eau sur un piémont en milieu semi-aride.
M. Noaille, IA-IPR Histoire-Géographie
La prospective territoriale est désormais au coeur des programmes de géographie tant au collège qu'au lycée. Particulièrement formatrice, elle invite les élèves à questionner les territoires du présent pour essayer d'en déterminer les avenirs possibles. En cela, elle mobilise chez les élèves de nombreuses capacités d'analyse territoriale propres à les faire réfléchir non seulement sur l'organisation de leur espace proche mais sur les ressorts du devenir de territoires plus lointains. Articulée aux grandes thématiques que constituent l'aménagement du territoire ou le développement durable, elle contribue à faire de la géographie un vecteur de réflexion citoyenne et d'émancipation pour nos élèves.
De nombreuses ressources existent pour vous permettre de travailler sur la prospective territoriale en géographie. Vous trouverez ci-dessous les synthèses les plus récentes sur la question :
Le numéro 2 de la revue académique interactive Can@bae de l'académie de Lyon, consacré à l’expérimentation de la démarche prospective en géographie.
Les actes du FIG 2018 : La France de demain
Une expérimentation à découvrir dans l'académie de Lille
Une synthèse sur le site de l'académie de Dijon
Le projet GRAPHITE « Géographie prospective des territoires urbains »
GRAPHITE est une démarche participative d’urbanisme de proximité accessible à tous. Sa méthodologie a été construite au LPED (Aix Marseille Université) pendant 4 ans d’expérimentation dans les lycées de la région Provence Alpes Côte d’Azur, en lien avec le rectorat, des enseignants et des acteurs des territoires locaux (Région, métropole AMP, associations).
Cette démarche s’appuie sur les espaces de vie des jeunes pour analyser leurs territorialités, représentations, propositions urbaines.
Dans notre académie, trois lycées ont été concernés :
- La Garde, Lycée Le Coudon :
Dalila AIT EL DJOUDI, Jean-François BEZ , Marie-Anne FRAISSE, Grégory VILLARD - Nice, Lycée Guillaume Apollinaire : Céline BACCARI
- Toulon, Lycée Dumont d’Urville : Elodie PAREDES
https://graphite.lped.fr/graphite-education-nationale-et-enseignants/
Divers outils méthodologiques issus du projet sont par ailleurs rendus accessibles sur ce site. Ils peuvent être adaptés en fonction des publics. Nous vous souhaitons de belles découvertes et des envies de prolonger ces expériences géographiques.
Le projet Graphite sur le site
A l'échelle locale : le concours "Imagine ta ville, imagine ta commune en 2040" organisé par la communauté d'agglomération d'Antibes- Sophia Antipolis en partenariat avec le Rectorat.
Formation à la Géoprospective : PAF 2018-2019 :
Compte-rendu de la rencontre "Pratiques en partage"
Des jeux en Histoire et Géographie
mercredi 15 mai 2019 - CANOPé Nice
Sour l’impulsion de l’inspection pédagogique d'histoire-géographie et de Canopé de l'Académie de Nice, plusieurs professeurs d’Histoire et de Géographie se sont retrouvés, pour :
- Vivre les jeux proposés en situation et partager un moment ludique
- Evaluer la pertinence et l’intérêt des jeux proposés pour l’apprentissage des élèves
- Se projeter pour les mettre en œuvre en classe
Les deux jeux de plateau proposés :
site CANOPé
Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
On sait désormais que jouer est une activité indissociable de l'apprentissage. Le jeu, articulé aux savoirs est un moyen de motiver les élèves au travail, un outil d’apprentissage vecteur de connaissances et de compétences.
Le processus ludique, comme levier d’apprentissage ? Et pourquoi pas ?
Vous trouverez ci-dessous, quelques réflexions et pistes issues des échanges qui ont eu lieu entre les enseignants participants.
Quelles conditions pour un jeu attractif ?
- Une règle du jeu.
- Des règles simples, accessibles, assimilables rapidement.
- Des règles pour permettre un cadre rassurant pour l’élève et lui permettre de s’y engager.
- Un jeu qui s’inscrit dans un projet didactique.
- Un jeu comme espace de création et de production.
Il est intéressant de pouvoir manipuler les cartes, comme dans le jeu en Histoire où il y a nécessité de bouger les cartes au fur et à mesure et de les replacer en fonction des événements introduits et de la chronologie qui se construit au fur et à mesure. Cette manipulation facilite la compréhension de la temporalité.
Il faut que le jeu permette une certaine souplesse, de la découverte et de l’imprévu, qu’il offre aux joueurs le sentiment de disposer d’une certaine liberté dans leurs choix, leurs stratégies et leurs actions, qu’il introduise de l’aléatoire (« évènements aléatoires » dans le jeu géographique).
- Un jeu pour se faire plaisir, et s’amuser ensemble.
Le plaisir est eu cœur du jeu. On peut jouer débout, se déplacer, on peut jouer dehors
Le plaisir participe d’une meilleure implication des élèves en classe et dans les apprentissages.
Ce que le jeu permet :
- Construire des repères en histoire (évènements clefs, et acteurs et actrices - en ajouter - de la Guerre froide) et en géographie (localisation des pays)
Dans les deux cas, des planisphères pourraient être ajoutés, et notamment une carte de projection polaire pour le jeu sur la guerre froide.
- D’appréhender et de construire des notions ou des démarches historiques et géographiques
La notion de puissance dans la mondialisation, de hard et soft power, pour le jeu en Géographie.
Le jeu en histoire permet de travailler l’enchainement des évènements, de travailler la causalité, de réfléchir à la chronologie.
- De rythmer une séquence, une séance
Pour introduire une séquence et faire émerger un questionnement, une série d’interrogations.
A l’inverse pour terminer une séquence et pour remobiliser les savoirs acquis
- De développer des compétences sociales et civiques
Des compétences sociales et civiques qui participent à la formation de la personne et du citoyen (domaine 3 du socle commun de connaissances, de compétences et de culture) et qui fournissent des méthodes et des outils pour apprendre (domaine 2).
Jouer en groupe suppose discussion, collaboration, interactivité. On apprend à mutualiser et coopérer, à argumenter, à confronter les points de vue etc.
- D’instaurer un climat agréable dans la classe, de dénouer des tensions, d’apaiser des relations à travers le jeu et les postures qu’on engage.
Quel prolongement ? Quel réinvestissement ?
- Organiser une phase d’analyse et de synthèse du jeu est nécessaire.
Elle permet avec les élèves par une démarche réflexive, de vérifier la bonne compréhension des notions et de phénomènes abordés, et d’articuler le jeu avec l’ensemble du programme.
Le jeu peut aussi ouvrir des débats, poser à nouveau des questions historiques et géographiques qui pourront alimenter la suite des cours.
Par exemple, pour le jeu en géographique, on peut revenir sur les critères retenus pour définir une puissance et les facteurs de puissance ou revenir sur les différents événements aléatoires et y réfléchir. En histoire le jeu proposé permet en lycée d’engager une réflexion avec les élèves sur la notion d’évènement, de période, d’interroger l’articulation entre événement et contexte.
Cela permet aussi de retravailler les représentations des élèves. Ainsi, le jeu peut implicitement renvoyer à des représentations qu’il peut être utiles de faire émerger, de discuter, de déconstruire. Par exemple pour le jeu de géographie, revenir sur la répartition des points par pays : pourquoi attribue-t-on moins de points à tel pays plutôt qu’à un autre ?
- D’autres pistes :
- Jouer entre professeurs.
Ouvrir le jeu à d’autre diclines, le proposer à l’occasion d’un temps fort dans l’établissement pour qu’il contribue à la vie de l’établissement.
- Faire construire le jeu par les élèves.
Quelques pistes pour compléter :
Apprendre avec le jeu numérique
http://eduscol.education.fr/jeu-numerique/rubrique/1776
Le réseau LUDUS
http://www.lepetitjournaldesprofs.com/reseauludus/tag/geographie/
Le jeu des localisations urbaine de C. Grataloup
http://www.ac-grenoble.fr/histoire/didactique/general/jeux/villes/index.htm
Jacob et E. Servais, « le jeu en contexte scolaire : un outil au service du renouveau de la géographie ? », Espaces du jeu, espaces en jeu, Sciences du jeu, 8, 2017
François, le jeu pédagogique,
https://docplayer.fr/52002677-Le-jeu-pedagogique-pascal-francois-ia-ipr-creteil.html
Sur le site académique HIST GEO Académie de Nice : dans la rubrique Numérique
Marie Laure Gache
IA IPR Hist Géo Académie de Nice
Juin 2019
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