Les élèves de cycle 2 aux jardins partagés de la Morga, Lucéram
Cueillette de fraises aux jardins partagés de la Morga, Lucéram

Tous les dix jours environ, les 26 élèves de cycle 2 de l'école Charles-Barraya de Lucéram se rendent depuis cinq ans aux jardins partagés de la Morga, situés à moins d'un kilomètre de l'école. 

À chaque sortie d'une demi-journée, au moins un parent d'élève, ainsi que notre employé civique EDD, accompagnent la classe et s'investissent dans l'activité jardinage. De même, des membres de l'association des jardins partagés viennent souvent échanger leur savoir-faire avec les enfants.

Les élèves de Mme GAY, professeure des écoles, entretiennent leur parcelle au rythme des saisons. Qu'il s'agisse de retourner la terre, pailler, recouvrir de fumier, planter, semer ou récolter, chacun met les mains dans la terre avec joie et émerveillement !

Les observations sont riches et variées, de la graine au fruit, de la découverte d'un vers et son rôle dans la terre, de la plantation d'un fraiser à sa multiplication... Les enfants apprennent concrètement les manifestations de la vie animale et végétale grâce à un questionnement sur l'environnement.

Les récoltes sont  consommées sur place (gouter) ou servent à confectionner de bonnes salades le lendemain en classe.

Parallèlement à l'observation des manifestations de la vie animale et végétale, les élèves réalisent sur place des objets techniques : mangeoires pour les oiseaux, épouvantails... et s'adonnent à des productions artistiques en lien avec des artistes célèbres, comme Arcimboldo.

À travers ces activités, ce sont également des compétences en éducation morale et civique (EMC) qui sont largement travaillées.

Mia CE1 : « J'adore venir à la Morga, je goute tous les fruits et légumes ! Avant, je n'aimais pas les radis et maintenant avec maman on en a plantés à la maison ! »
Mme Tarres, présidente de l'APE : « Nos enfants renouent avec de vraies valeurs et apprennent beaucoup en travaillant la terre, c'est très concret ! »

Mme Gay, l'enseignante : « Cette connexion régulière à la nature permet l’élaboration de projets pluridisciplinaires dans lesquels les élèves s'investissent beaucoup et acquièrent des compétences plus facilement qu'en classe. Ces moments privilégiés les apaisent et le climat de classe est beaucoup plus serein l'après-midi. »

Un grand bravo pour ce projet, qui rappelle que l'EDD implique des activités proches des élèves, qui développent un lien avec leur environnement !

Greening curriculum guidance

À l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement du 05 juin 2024, l'UNESCO a dévoilé de nouveaux outils pour rendre les écoles et les programmes scolaires plus écologiques et souligne la nécessité de donner aux jeunes les moyens de jouer un rôle concret dans la lutte contre la crise climatique.

Une étude de l'UNESCO menée en 2021 sur 100 programmes scolaires nationaux a révélé que près de la moitié d'entre eux (47 %) ne mentionnaient pas le dérèglement climatique. Seuls 23 % des enseignants se sentaient à l’aise pour aborder correctement l'action climatique dans leurs classes et 70 % des jeunes interrogés se disaient dans l’incapacité d’expliquer le dérèglement climatique et préoccupés par la manière dont il est enseigné. 

Si ces trois dernières années des progrès significatifs ont été accomplis par les États membres de l'UNESCO pour intégrer l’environnement dans les programmes scolaires, un nouveau rapport copublié le 05/06/2024 alerte sur le fait que ces programmes sont encore trop souvent théoriques. Ils se concentrent sur la transmission des connaissances mais n’incitent pas assez à l'action, les apprenants ne parvenant pas à comprendre le rôle concret qu'ils peuvent jouer dans la lutte contre la crise climatique. Le rapport appelle à ce que l'éducation au développement durable se traduise davantage par des expériences de terrain car elles favorisent mieux le changement.

À cet égard, l'UNESCO propose aujourd'hui deux outils concrets à ses États membres et aux communautés pédagogiques du monde entier :

  • Le nouveau guide de l'UNESCO sur l’écologie dans les programmes scolaires fournit, pour la première fois, une vision commune de ce que devrait être l'éducation au dérèglement climatique et la manière dont les pays peuvent intégrer les thèmes environnementaux dans les programmes. Il détaille également les résultats attendus pour chaque groupe d'âge (de 5 ans à 18 ans et plus). Ce guide souligne enfin l'importance de promouvoir un apprentissage tourné vers l’action, avec des activités pratiques ;
  • Green school quality standard
    La nouvelle norme de qualité de l'UNESCO pour des « écoles vertes » - élaborée en partenariat avec d'autres agences des Nations Unies, la société civile et les États - définit les exigences minimales à respecter pour créer une « école verte », là encore en privilégiant une approche tournée vers l'action. Elle recommande de mettre en place, dans chaque école, un comité de « gouvernance verte » qui serait composé d'élèves, d'enseignants et de parents. Il aurait pour mission de superviser la gestion durable de l’établissement. Cette norme prévoit aussi de former les enseignants à ces enjeux, de conduire des audits sur l'énergie, l'eau, l'alimentation et les déchets, ou encore de créer des liens avec les acteurs locaux pour inciter les élèves à agir à cette échelle pour l’environnement. 
Commission d'enrichissement de la langue française dans le domaine de l'agriculture et de la pêche

De manière périodique, le ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports publie les nouveaux termes et définitions dans un domaine donné au journal officiel (J.O.). Le J.O. 23 février 2023 consacre les résultats de la commission d'enrichissement de la langue française dans le domaine du nucléaire.

Ces termes sont à utiliser, s'ils sont abordés dans les programmes et dans les études de cas sélectionnés par les professeurs dans leurs cours, en lieu et place de ceux qui seraient déjà utilisés, parfois traduits diversement de l'anglais. Ce lexique permet ainsi d'harmoniser le vocabulaire relatif à ce domaine.

Afin de permettre l'étude des documents en anglais, dans le cadre des disciplines non linguistiques (DNL), tous les termes sont associés à leur équivalent.

Le numérique responsable, c'est quoi ?

L'article Le numérique responsable c'est quoi ? du site MtaTerre synthétise les principales données chiffrées relatives à l'utilisation du numérique dans nos vies, ainsi que des recommandations quant aux usages. L'article peut tout à fait constituer une base d'élaboration d'activités pédagogiques dans le second degré.

Dans cet article figure une explication des différents labels écoresponsables qui ornent les appareils électroniques et leurs emballages, mais dont la signification précise est souvent méconnue.

Le simulateur Sensibiliser à l'impact des usages numériques sur le climat de l'ADEME prolonge l'article en proposant de calculer les  équivalents d'émissions de CO2 de nos usages numériques et de les comparer à la circulation en voiture, la fabrication de t-shirts et de consommation de viande. Très simple d'utilisation, ce simulateur peut tout à fait s'intégrer à un projet pédagogique.

 

Conférences en ligne de la cité des Sciences et de l'Industrie

La cité des Sciences et de l'Industrie propose des conférences en ligne sur des thématiques nombreuses et variées et en particulier sur l'environnement et l'impact de l'Homme sur ce dernier, dans la rubrique « Terre et environnement ».

L'une d'elles recoupe le programme « Plastique à la loupe », auquel participent déjà plusieurs établissements de l'académie de Nice : « Planète plastique ». Cette conférence en ligne regroupe plusieurs spécialistes du sujet, dans des domaines divers :

  • Micro et nano-plastiques dans l'eau : Fabienne Lagarde, physicienne, chercheuse au Laboratoire de l'Institut des molécules et matériaux du Mans (IMMM) ;
  • Et dans l'air ? : Gaël Leroux, biogéochimiste, chercheur au Laboratoire écologie fonctionnelle et environnement au CNRS ;
  • Plastiques : Notre plus belle addiction ? avec Christine Gandouin, AQ(T)UA, Astee et l'Intervention enregistrée de Gay Hawkins, sociologue au Sydney Institute ;
  • Les additifs relargués : Natascha Schmidt, chimiste, post-doctorante à l’Institut Méditerranéen d’Océanologie, Université Aix Marseille ;
  • L’enfouissement et la décharge en plein air, quelle dégradation dans les sols ? : Julien Gigault, chimiste, niversité de Laval et CNRS ;
  • État des lieux du recyclage des matières plastiques : Stephane Peyron, chimiste et maître de conférences à l'Université de Montpellier ;
  • Plastiques : un SAV à repenser ? avec Cyrille Harpet, EHESP ; Sylvie Fanchette, IRD ; Philippe Bolo, député ; Marie Bonin, IRD ; Christine Gandouin, AQ(T)UA, Astee ;
  • La revalorisation : Kevin Van Geem, chimiste, Full Professor, Laboratory for Chemical Technology (LCT), Center for Sustainable Chemistry (CSC), Ghent University, Belgium.

Bon visionnage !