Les défis pédagogiques pour l'Océan

En partenariat avec le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, la fondation Maud-Fontenoy, fondée par la navigatrice, propose chaque année Les défis pédagogiques pour l’Océan. Cet appel à projets permet aux établissements scolaires de mettre en pratique les enseignements des kits pédagogiques au travers de réalisations concrètes avec leurs élèves.

Depuis sa création la fondation Maud-Fontenoy a produit plusieurs kits pédagogiques, accompagnés d'un livret pour le professeur : "L'Abécédaire de l'Océan" pour les classes de maternelles, L'eau pour les classes élémentaires, "100% Océan - Coraux et Biomimétisme" et "100% Océan - Les énergies marines renouvelables". Ces kits pédagogiques, à commander gratuitement sur le site de la fondation, permettent ainsi de couvrir plusieurs thématiques relatives à la connaissance des océans, à leurs richesses et à leur préservation.

À chaque cycle est proposé un défi particulier : pour la maternelle, il est demandé de créer un conte sur les fabuleuses créatures marines ; pour l'élémentaire, "Un océan de solutions : l’appel de la jeunesse pour sauver la mer !" ; pour le collège, "Histoire maritime : les femmes nous inspirent l’Océan de demain !" ; enfin, pour le lycée, "Un océan de solutions : atteignez l’un (ou plusieurs !) des 17 objectifs de développement durable de l’ONU grâce à l’Océan !".

Les enseignants ont jusqu’au 30 avril 2023 pour inscrire et déposer le dossier de leur classe. Une plateforme de téléchargement est à leur disposition pour déposer leur dossier en ligne. Il suffit de s’y inscrire pour accéder aux informations de participation et être enregistré pour l’année en cours.

Un jury, composé des membres de la fondation et de ses partenaires, étudie les dossiers courant mai.

Commandez rapidement vos kits et faites phosphorer vos élèves !

Guide Les ODD - Un levier pour l’éducation

La fondation Tara Océan a publié en janvier 2023 son guide « Les ODD - Un levier pour l’éducation », qui se divise en trois parties. Après un rappel sur les ODD et leur avancement dans le monde, et plus particulièrement en France, une grande part du document s'attache sur les études et les témoignages de scientifiques et d'enseignants sur la mise en œuvre des projets pédagogiques autour des ODD. Enfin, la dernière partie liste une grande quantité d'outils et de ressources pédagogiques à utiliser avec les élèves pour développer leur connaissance et leur conscience des enjeux planétaires.

Théorie du donut

Dans la première partie du guide est rappelée la théorie du donut, peut-être plus parlante que celle des trois composantes du développement durable (économie, environnement et société). Celle-ci formalise que les activités humaines, pour être soutenables, devraient s'inscrire dans la « moelle » de la viennoiserie, entre le plancher social, constitué des besoins indispensables aux humains, et le plafond environnemental, qui représente les ressources disponibles de la planète, au-delà duquel leur consommation constitue une dégradation des conditions de vie mettant en danger les êtres vivants de la planète dont nous faisons partie.

Cette représentation du développement durable présente l'avantage de lister clairement ses enjeux. Dans le cadre d'un projet pédagogique, une classe peut se concentrer sur un ce des derniers ; un établissement sur plusieurs d'entre eux.

Ce guide permet donc de dresser un état d'avancement dans l'atteinte des ODD de l'ONU mais également de trouver de nouvelles inspirations pour de futurs projets pédagogiques !

 

Projection démographique mondiale

Le 15 novembre 2022 a été baptisée la « journée des 8 milliards » pour marquer le fait que la population mondiale a dépassé les 8 milliards d'êtres humains. Cette prévision, publiée par l'organisation des Nations unies (ONU), précise que la « population mondiale croit à son rythme le plus lent depuis 1950, en passant sous la barre des 1 % en 2020 », mais que celle-ci « pourrait atteindre environ 8,5 milliards en 2030 et 9,7 milliards en 2050. Elle devrait atteindre un pic d'environ 10,4 milliards de personnes au cours des années 2080 et se maintenir à ce niveau jusqu'en 2100. »

Cette annonce s'accompagne de projections importantes :

  • la population indienne devrait dépasser celle de la Chine, actuellement la plus importante du monde avec ses 1,42 milliard d'habitants en 2022. Celle-ci a commencé à décliner, pour atteindre à 1,3 milliard en 2050 et seulement 800 millions d'ici la fin du siècle. En 2050, avec 1,66 milliard d'habitants, l'Inde lui ravira la première place du classement mondial ;
  • plus de la moitié de l'augmentation prévue de la population mondiale jusqu'en 2050 sera concentrée dans huit pays : Égypte, Éthiopie, Inde, Nigéria, Pakistan, Philippines, République démocratique du Congo et Tanzanie, ce qui entrainera une modification profonde de leur pyramide des âges.

Cette forte augmentation de la population interroge la disponibilité des ressources naturelles, en particulier aux ressources alimentaires, dans un monde où Oxfam a estimé qu’en 2022, en raison de la pandémie, le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté sera supérieur à 260 millions, portant leur nombre à 860 millions. À ce jour, des millions de personnes vivent toujours dans la pauvreté et souffrent de la faim, n’ont pas accès à des soins de santé ni à une protection sociale, n’ont pas d’emploi décent et ne sont pas en mesure de suivre un enseignement primaire et secondaire. Des millions de femmes, en particulier, ne bénéficient pas de l’égalité des chances. Selon la banque mondiale, « 60 % de la population mondiale vivant dans l’extrême pauvreté réside dans des pays à revenu intermédiaire ». Et pourtant, la journée du dépassement, jour de la consommation de toutes les ressources de la planète qui peuvent être renouvelées de manière durable, qui était défini au 29 décembre en 1978, a été calculé au 28 juillet en 2022.

Dans le cadre de l'éducation au développement durable (EDD), il convient toutefois d'étudier des documents permettant de nuancer un raisonnement simpliste qui consisterait à réduire l'ensemble des problèmes liés à la consommation des ressources au simple nombre d'humains.

L'article de la BBC intitulé « Combien de personnes la Terre peut-elle contenir ? » de la journaliste Zaria Gorvett revient sur les textes historiques traitant de la surpopulation et prolonge la réflexion par des interviews de chercheurs et de représentants d'ONG. Cette approche met en perspective la peur actuelle de la surpopulation et la lie davantage à la surconsommation de ces ressources dans les pays riches, comme le rappelle l'article de l'AFP : les humains consomment l'équivalent des ressources de 1,75 Terre, alors que « si tout le monde vivait comme un habitant de l'Inde, l'humanité n'aurait besoin que de 0,8 planète chaque année, contre plus de 5 planètes pour un habitant des Etats-Unis », selon le Global Footprint Network et WWF.

La publication de l'INED intitulée « Huit milliards d’humains aujourd’hui, combien demain ? » de Gilles Pison (octobre 2022) analyse finement les projections démographiques pour les décennies à venir. Les graphiques peuvent tout à fait être utilisés en enseignement de spécialité et certains même au collège. L'article « La population mondiale atteindra bientôt 8 milliards d’humains – Et ensuite ? » de Michael Herrmann, conseiller principal en matière d’économie et de démographie au Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), est particulièrement éclairant sur la complexité de la question démographique, les politiques de procréation et le respect des droits humains.

Géoconfluences, dans sa curation intitulée « 8 milliards d’humains sur la Terre », liste plusieurs articles synthétisant les analyses démographiques et met à disposition des données de l'ONU et de l'INED pour une étude de documents ou de données dans un tableur.

Enfin, le numéro 241 du magazine Pour la science de novembre 2022 publie un article de Gilles Pison intitulé « Nous sommes huit milliards… Et après ? », disponible en version papier ou numérique pour les abonnés.

 

Formation au Parc national de Port-Cros

La formation EDD académique propose plusieurs stages pour vous aider à monter des projets d’éducation au développement durable (EDD). Le partenariat avec un parc naturel est une opportunité pour faire réfléchir nos élèves à la politique de conservation des milieux et des espèces.

Pour former des citoyens conscients des enjeux et responsables de leur environnement, le travail en pédagogie de projet interdisciplinaire est particulièrement efficace. Le stage a permis de présenter et de réfléchir à des pratiques pédagogiques permettant de motiver les élèves et de découvrir les nombreuses ressources proposées par le Parc.

La matinée a été consacrée à la découverte du nouvel espace muséographique du Parc situé sur la presqu’ile de Giens (Fort du Pradeau). Accompagnés par Franck Alary, Chargé de mission Éducation à l'Environnement pour un Développement Durable (EEDD) Parc National de Port-Cros, les enseignants ont pu en découvrir la richesse et réfléchir à son exploitation pédagogique.

D’autres formations de territoire sont proposées à l’inscription :

  • Le loup et la biodiversité dans le Parc National du Mercantour ;
  • Forêt, paysage et biodiversité dans le Parc Naturel Régional de la Sainte-Baume.

N'hésitez pas à vous inscrire aux prochaines formations !

Formation au Parc national de Port-Cros
écoWatt

Dans le prolongement de l'établissement du bilan carbone de son établissement, des documents en ligne utilisables par les élèves sont en ligne pour connaitre la consommation des appareils électriques à la maison et dans l'établissement scolaire et les écogestes à mettre en place :

Plus généralement, écoWatt diffuse une météo de l'électricité, qui indique la tension sur le réseau selon trois niveaux, mais liste de manière synthétique les écogestes à adopter pour limiter la consommation d'énergie.

Toutes ces ressources peuvent être mises à la disposition des élèves pour s'interroger à l'école et au collège, dans le cadre des cours sur les formes d'énergie et leurs transformations, sur les économies d'énergie, mais, plus généralement, dans ceux de l'éducation morale et civique et aux projets des écodélégués.