PROJET : l’apport des outils numériques au service du développement des compétences écrites des élèves
Quels outils numériques peuvent apporter une réelle plus-value didactique et accompagner les enseignants dans la conception d’activités favorisant le développement des compétences de production écrite des élèves en italien ?
Nous tenterons dans un premier temps de définir la notion de compétence de production écrite en partant des freins les plus fréquemment observés dans nos classes. Au niveau linguistique, la restriction du bagage lexical parfois à son plus simple appareil, la maîtrise insuffisante du système syntaxique ou des outils grammaticaux et de conjugaison sont à n’en pas douter des obstacles majeurs dont l’appropriation préalable nécessite un cadre systématisé d’accompagnement méthodologique et de mémorisation par des exercices répétés et progressifs. Les fragilités d’ordre méthodologique et l’aspiration trop systématique vers un fonctionnement qui partirait d’un calque de la langue maternelle vers la langue cible sont d’autres écueils fréquemment rencontrés. Sans parler de la tentation d’un recours immédiat aux instruments de traduction en ligne issus de l’intelligence artificielle, sans autre forme de travail sur les composantes de l’écriture en langue étrangère.
Ainsi, à ce stade initial de la réflexion, il nous semble essentiel de rappeler qu’on ne peut envisager de travailler sur les compétences de production (qu’elles se manifestent à travers l’oralité ou sous une forme écrite) sans interroger préalablement le rapport d’articulation avec les activités de réception préalablement proposées comme point d’appui aux élèves. C’est à partir des éléments repérés lors de la phase de compréhension et enrichis dans les activités structurantes qui vont suivre que l’élève pourra trouver la matière linguistique nécessaire au passage vers des activités d’expression, à travers une approche mimétique ou créative.
Notre projet s’est intéressé, sur la base des repères de progression publiés pour le cycle 4 en production écrite (du niveau A1 au niveau B1), et plus généralement en prenant appui sur le cadre européen, à la question de l’enrichissement progressif des énoncés écrits. Nous avons notamment travaillé sur les articulations et combinaisons entre les activités de réception écrite (l’élève lecteur) et les activités de production écrite (l’élève scripteur), avec une attention toute particulière portée sur les activités d’écriture créative ou collaborative. Nous suggérons à ce sujet de prendre appui sur des trames narratives structurantes comme le conte ou le récit policier pour faciliter et donner un cadre sécurisant au travail d’écriture des élèves.
L’équipe réunie autour de ces différents questionnements préalablement exposés a abouti à la formulation d’hypothèses concernant les leviers possibles pour accompagner le développement des compétences de production écrite des élèves :
1- penser la progressivité d’une démarche dans un continuum d’apprentissage ;
2- s’appuyer sur le travail coopératif / sur le travail par ateliers en attribuant des rôles éditoriaux dans des comités de lecture ou d’écriture ;
3- renforcer la place et le sens des feedbacks ou rétro-actions, de l’auto-correction ou de l’inter-correction ;
4- intégrer des éléments de réflexion de type « cogniclasse » : prendre conscience de comment on apprend, de comment on écrit.
Nous avons le plaisir de vous présenter ci-après le descriptif de quatre expérimentations réalisées en classe par les membres du groupe numérique en italien. Si chacune d’entre elle s’ouvre autour d’un enjeu problématique lié à la didactique de l’italien pour accompagner les élèves dans le développement de leurs compétences d’écriture, elles proposent également un focus évaluant la pertinence d’un outil numérique lié à cette entrée pédagogique.
1- Travailler sur le lexique et la dérivation lexicale pour enrichir l’écriture
—> Mireille Antar-Begliomini
—> Gisèle Cutrona
3- L’écriture collaborative et relecture intelligente et progressive
—> Hélène Duhamelle
4- Monter un projet éditorial et assigner des rôles dans un comité d’écriture et de lecture
—> Chrystelle Levent