Le cadre de l’examen pour la certification complémentaire DNL

Le candidat remet au recteur d’académie, à la date fixée par celui-ci, un rapport relatif à sa formation et à ses activités professionnelles ou personnelles en lien avec le secteur disciplinaire choisi. Ce rapport, communiqué par le recteur d’académie au jury avant l’audition du candidat, n’est pas soumis à notation.

L’épreuve, d’une durée de trente minutes maximum, débute par un exposé oral du candidat, pendant une durée de dix minutes maximum, prenant appui sur sa formation universitaire ou professionnelle. Le candidat peut également faire état de son expérience et de ses pratiques personnelles, dans le domaine de l’enseignement ou dans un autre domaine, notamment à l’occasion de stages, d’échanges, de travaux ou de réalisations effectués à titre professionnel ou personnel.

Cet exposé est suivi d’un entretien avec le jury, d’une durée de vingt minutes maximum, dont l’objet est d’apprécier les connaissances du candidat concernant les contenus d’enseignement, les programmes et les principes essentiels touchant à l’organisation du secteur disciplinaire de la certification complémentaire choisie, et d’estimer ses capacités de conception et d’implication dans la mise en œuvre, au sein d’une école ou d’un établissement scolaire du second degré.

Quelques remarques :

– les candidats ne présentent pas de diaporama ;

– la première partie (10 min) est obligatoirement en langue étrangère ;

– la seconde partie (20 min) comporte une (petite) part en français.


Le jury évaluera les connaissances et compétences suivantes :

 

1. CONNAISSANCE DU CADRE INSTITUTIONNEL
Sections européennes et langues orientales et autres dispositifs ou contextes où l’enseignement d’une discipline autre que linguistique se fait en langue étrangère
2. CONNAISSANCE DU CADRE EUROPEEN
Connaissance du Cadre européen commun de référence pour les langues, des programmes de langues en vigueur.
3. CONNAISSANCE DES DIFFERENCES D’APPROCHE DE L’ENSEIGNEMENT
Connaissance des différences d’approche de l’enseignement de la discipline dans les pays concernés.
4. CONNAISSANCE DES RESSOURCES DOCUMENTAIRES
Connaissance des ressources documentaires utiles à cet enseignement.
5. MAITRISE DE LA LANGUE D’ENSEIGNEMENT
Au niveau B2 ou C1 selon le contexte d’enseignement.
6. DIFFERENCE ENTRE ENSEIGNEMENT EN LANGUE ET ENSEIGNEMENT DE LA LANGUE

Capacité à s’interroger sur la différence entre un enseignement en langue et l’enseignement de la langue.

Capacité à s’interroger sur la différence entre l’enseignement de sa discipline dans la langue de scolarisation et dans une autre langue.

7. APPROCHE PLURICULTURELLE

Capacité à expliquer les différences de concept, leurs connotations éventuelles divergentes.

Reconnaître la référence culturelle derrière la notion.

Avoir une approche pluriculturelle.

8. CAPACITE A CHOISIR DES THEMES ET SUPPORTS ADAPTES
Capacité à choisir des thèmes et supports adaptés.
9. CAPACITE A CONCEVOIR UN PROJET D’ECHANGE
Capacité à concevoir un projet d’échange (réels et virtuels, de classe, d’élèves, etc.) dans une perspective interculturelle et pluridisciplinaire.
10. APTITUDE A TRAVAILLER EN EQUIPE
Aptitude à travailler en équipe ou en collaboration avec les enseignants de langue vivante, les assistants de langue, les autres enseignants engagés dans un enseignement en langue.

 

Des conseils pour la certification DNL mathématiques en anglais

On constate que les candidats ajournés arrivent généralement sans préparation linguistique suffisante, mais également sans avoir réfléchi ou s’être suffisamment renseignés sur ce qu’implique l’enseignement des mathématiques dans une langue étrangère ou sur le cadre institutionnel dans lequel celui-ci s’inscrit.

Les dossiers de ces candidats, tout comme l’exposé initial et l’entretien, reflètent également ce manque de préparation. L’expérience de certains pouvait se limiter au traitement de quelques exercices « DNL » de manuels scolaires français, sans collaboration avec des professeurs de langue vivante et sans rien connaître des particularités de l’enseignement des mathématiques dans les pays anglo-saxons (étude des programmes, d’activités ou d’exercices proposés dans les pays de langue anglaise).

Les candidats proposant un exposé très satisfaisant ont, a contrario, constitué un dossier étoffé et éclairant. Ils ont présenté une démarche organisée reprenant point par point les attendus de la grille d’évaluation, et ont su envisager leur pratique dans un cadre plus large. Ces derniers intègrent déjà – même modestement – l’anglais dans leur enseignement, et n’attendent pas la certification pour mettre en œuvre des pratiques plus actionnelles ou communicationnelles. Ils ont réfléchi aux différences d’approche de l’enseignement de la discipline non linguistique dans le monde anglo-saxon et en France. Ils ont effectué une recherche documentaire sur les ressources pédagogiques utilisées dans l’enseignement des mathématiques dans le monde anglo-saxon.

Leur réflexion personnelle ainsi que leurs recherches leur ont permis d’interagir de manière pertinente avec le jury.
Les excellents candidats avaient déjà une habitude solide de l’interdisciplinarité et de la démarche de projet.

Quelques erreurs notables :

– le mot mathematics prononcé à la française, sans s final, sans th /matematik/ et non /ˌmæθˈmæt.ɪks/ou sa contraction maths prononcé /mates/ et non  /mæθs/ ;

– le θ de mathematics ou de method prononcé comme un /t/ ;

– l’omission des -S et -ES finaux des noms pluriels ;

– le positionnement de l’adjectif après le nom ou encore des constructions de type « in the speaking English country » ;

– vune confusion fréquente entre teach et learn ;

– la confusion entre pays anglophones et Angleterre ;

– l’inclusion de la Grande Bretagne dans l’union Européenne ;

– la restriction du domaine culturel à la seule Angleterre.