Une méthode pour choisir un bon sujet de grand oral

par Julien Cartier, professeur de SVT au lycée Carnot de Cannes

Cet article présente une méthode éprouvée depuis deux ans auprès d’élèves de terminale, et qui donne des résultats tout à fait satisfaisant lorsqu’on l’emploie pour trouver puis préparer un sujet de Grand oral.

  1. Qu’est-ce qu’un bon sujet ?

La réponse à cette question dépend de son destinataire. Parce que la définition d’un bon sujet varie selon qu’elle concerne l’élève, le membre du jury ou le professeur en charge de la préparation du Grand Oral.

On peut sans peine décrire le sujet idéal tel que se le représente la grande majorité des élèves : il doit être aussi simple que plaisant, nul n’ayant envie de passer des heures à travailler sur une chose rébarbative ; il doit sembler facile à préparer, ce qui revient à dire que l’élève doit entrevoir immédiatement tout ce qu’il aura à en dire, et par conséquent de la même façon qu’on aime bien ce que l’on connaît déjà il doit lui paraître familier. Voilà pourquoi les premières idées qui viennent à l’esprit concernent des sujets d’actualité (réchauffement climatique, OGM, maladies médiatiques, …) ou des notions étudiées durant les cours (diabète, stress, activité musculaire, …). Autant de sujets qu’il vaudrait mieux soigneusement éviter, nous y reviendrons. Ces idées en tête, les élèves ont tôt fait de rechercher quelques exemples de sujets sur internet, ce qui malheureusement les conforte généralement dans leurs premières opinions.

Paradoxalement, les élèves préféreraient un sujet original. Non pas une vraie originalité, sans quoi ils n’oseraient jamais nous proposer les OGM ou le climat, mais une originalité vis-à-vis de leurs camarades de classe. Une inquiétude légitime qui traduit le souci de ne pas présenter au jury un sujet si répandu qu’on s’en lasse. Hélas, c’est oublier un peu vite qu’un sujet original au sein d’une classe peut fort bien avoir été choisi de nombreuses fois à l’échelle des établissements évalués par un même jury. Résultat, ce dernier risque d’entendre plusieurs fois par jour des candidats discourir sur des questions pratiquement identiques.

On l’aura compris, pour les membres d’un jury de Grand oral, un bon sujet c’est avant tout un sujet original qui se prête à sa mise en discours par des élèves de terminale : ni trop compliqué pour ne pas perdre le professeur non spécialiste, ni trop simple. Indépendamment de la forme, capable chez un bon orateur de rendre intéressante même la plus banale des recettes de cuisine, on espère avant tout une question intrinsèquement intéressante.

Remarquons qu’il est toujours possible de trouver sur internet un bon sujet, du moins un sujet qui satisfasse tous les critères précédemment cités. On peut même y découvrir des sujets entièrement traités ce qui réduit le travail à l’appropriation du contenu et  à sa mise en discours. Mais, ce qui s’apparente à une aubaine pour l’élève, voire pour le jury, se révèle profondément décevant pour l’enseignant responsable de la préparation de cet examen. Car pour ce dernier, un bon sujet devrait d’abord se caractériser par sa capacité à stimuler des apprentissages. Or, apprendre à dénicher sur internet un travail prémâché, sans nier les compétences requises par ce type de recherche, c’est tout de même un peu court en termes d’apprentissages.

Évidemment, le Grand Oral vise principalement à développer les compétences oratoires des élèves. Mais, avant d’apprendre à bien parler encore faut-il avoir quelque chose à raconter. Aussi aurait-on tort de négliger la recherche préalable de contenu. Et du contenu il en faut. De quoi tenir non pas les 5 premières minutes, mais bien un quart d’heure puisque l’exposé introductif est suivi de 10 minutes de questions sur le sujet présenté.

On peut y voir un obstacle ou une opportunité. L’opportunité de donner un aperçu du fonctionnement des sciences modernes à des élèves suivant au moins une spécialité scientifique et s’apprêtant à entrer dans l’enseignement supérieur. L’opportunité de comprendre comment travaillent des chercheurs, comment ils communiquent et interrogent leurs résultats. Comment, surtout, les conclusions de chaque recherche ouvrent la porte à de nouvelles recherches au lieu d’aboutir à des vérités définitives. En résumé, tout ce que l’on ne voit pas, ou mal, lorsque l’on traite les savoirs consolidés réunis dans les programmes.

C’est ici qu’intervient notre méthode.

  1. Un article sinon rien

Il s’agit d’imposer aux élèves de trouver non pas un sujet, mais un article de vulgarisation traitant d’une actualité scientifique récente.  Autrement dit de les obliger à lire. C’est un challenge. L’occasion également de les amener faire un tour dans le CDI de leur établissement. Car, ne nous y trompons pas, sans consignes précises, les élèves  vont immédiatement se jeter sur leur smartphone et se lancer dans l’exploration aléatoire de toutes les « news » que charrient continument les réseaux sociaux. Il importe donc de définir très précisément les sources autorisées, lesquelles se divisent en deux catégories :

  • les revues de vulgarisation scientifiques auxquelles est abonné le CDI (Pour La Science, La Recherche, Sciences & Avenir, Espèces, …)
  • les rubriques science, santé et environnement des grands quotidiens nationaux (Le Monde, Libération, Le Figaro) que les élèves peuvent consulter soit au CDI, soit via des accès gratuits réservés aux lycéens

On prendra bien soin d’expliquer qu’il est inutile de tout lire. Dans chaque numéro on consulte rapidement les titres des articles et l’on ne s’attarde réellement que si l’un des titres attire notre attention.

A vrai dire, le plus difficile ne consiste pas à délimiter le périmètre des recherches, mais à refuser de transiger à chaque fois qu’un élève vient proposer un sujet tout fait, littéralement « tombé du ciel », ou adossé à un article issu d’un obscur site internet, sujet qui sans surprise lui plaît énormément. Pas d’article, pas de sujet. Et il faut savoir s’armer de patience pour rester ferme face à l’insistance de certains. Fort heureusement, la réponse à ces propositions se veut aussi simple que stéréotypée : « trouve un article ». Un élève vous propose de travailler sur le stress chez les sportifs ? Pas de problème, mais à la condition de trouver un article sur ce sujet dans les ressources listées ci-dessus. Un autre veut parler des thérapies géniques ? Pourquoi pas, s’il parvient à trouver un article sur ces thérapies dans l’une des revues ou l’un des journaux autorisés.

On distingue bien vite deux sortes d’élèves : ceux qui consentent à passer quelques heures à feuilleter des revues et des journaux pour y trouver des idées intéressantes et ceux qui procrastinent ou se limitent aux articles d’un seul et unique numéro d’une revue. Afin de ne pas y consacrer l’année, je recommande vivement de fixer une date butoir à partir de laquelle tous les élèves devront avoir rendu une page présentant au moins trois articles sélectionnés par leurs soins et mentionnant toutes les informations permettant de les retrouver aisément : titre, nom du ou des auteurs, nom de la revue ou du journal et date de parution. Un seul article ne suffit pas car il arrive fréquemment qu’une des propositions ne se prête pas à la conception d’un sujet de Grand oral. Au regard de nos objectifs, il existe donc de bons et de mauvais articles.

  1. Qu’est-ce qu’un bon article ?

Un bon article c’est d’abord un article dont le sujet n’incite pas à faire un banal exposé, c’est-à-dire un discours qui préexiste intégralement au sein d’une page Wikipédia, aussi honorable que puisse être cette encyclopédie. Par exemple, les articles La révolution CRISPR-Cas9 (Science et Avenir, septembre 2021) ou La narcolepsie, trouble assommant, (La Recherche, avril-juin 2022) sont certes intéressants, mais on pressent immédiatement qu’ils vont donner lieu à des exposés sur CRISPR-Cas9 et la narcolepsie.

C’est ensuite un article dont le sujet se montre suffisamment restreint pour qu’on puisse le cerner sans se lancer dans une thèse de doctorat. En voici un bel exemple : Le réchauffement, une menace majeure et croissante pour la biodiversité (Le Monde, 2022). D’une manière générale, plus un sujet est réduit mieux c’est. Ainsi, derrière le mot réchauffement se cachent une multitude de phénomènes (hausse des températures, acidification des océans, modifications des précipitations, …) chacun susceptible de perturber différentes espèces. « Comment le réchauffement climatique modifie la biodiversité » est un sujet bien trop vaste compte-tenu du temps disponible et du niveau d’un lycéen. « Comment le réchauffement climatique modifie l’écosystème des barrières de corail » semble plus raisonnable, mais correspond encore à une quantité invraisemblable de données : toutes les barrières de corail ne réagissant pas de la même façon au réchauffement des eaux, et les milliers d’espèces qu’elles abritent montrant également des réponses dissemblables. « Quel est l’impact du réchauffement climatique sur les espèces de corail de la Martinique ? » voilà qui commence à devenir plus abordable.

C’est aussi un article dont le sujet, conformément au B.O. n°31 du 26 août 2021, « (met) en lumière un des grands enjeux du ou des programmes » et se trouve « (adossé) à tout ou partie du programme du cycle terminal » de l’enseignement de spécialité. Le concept de « grand enjeu » étant particulièrement subjectif, on comprend surtout que le sujet doit faire référence au programme. Or, qu’est-ce que le programme, sinon un corpus de connaissances ? Se référer à ce corpus suppose donc de recourir à certaines de ces connaissances et non de développer un chapitre. Autrement dit, il suffit que la présentation du sujet mobilise quelques notions étudiées durant le cours de spécialité pour satisfaire cette obligation. Si, par exemple, un élève décide de travailler sur un protocole expérimental de traitement anticancéreux utilisant des virus génétiquement modifiés, il devra nécessairement mobiliser ses savoirs relatifs aux cellules cancéreuses, au virus ou encore au système immunitaire. Il fera donc bien référence à des éléments du programme.

Un exemple au hasard : l’article intitulé L’agitation du noyau, clé du développement de la cellule (Le Monde, 2022) convoque à la fois les molécules d’actine et de myosine évoquées durant l’année de terminale, et les ARNm abordés en classe de première.

Compte-tenu de la diversité des connaissances que renferment les programmes de spécialités, cette interprétation ouverte du terme “référence” permet de valider pratiquement n’importe quel sujet proposé par l’élève. Mais, il existe quand même quelques exceptions. Ainsi ces deux articles dont les sujets ne se rattachent à aucune des thématiques étudiées durant le cycle terminal : La perte du chromosome Y fragilise le cœur (Pour La Science, 2022) ; Comment nos bactéries intestinales nous motivent (ou non) à faire du sport (Le Monde, 2023). Il existe aussi des articles comme celui-ci Prévention du cancer du col de l’utérus : les raisons d’un échec (Le Monde, 2022) dont le champ d’analyse économique, sociologique ou encore politique n’appartient tout simplement pas en propre aux SVT.

Dernier écueil à éviter, ces articles de synthèse dont la traduction sous forme de Grand Oral risque fort de tourner soit à l’exposé, soit à la récitation du cours. En voici un caractéristique : Stress, comment il modifie notre cerveau (La Recherche, mars 2015).

Pour finir, un bon article s’appuie sur une ou des publications scientifiques clairement identifiées, de manière à pouvoir y accéder ultérieurement. Normalement, les revues et les journaux sélectionnés indiquent les travaux dont ils extraient leurs informations.

  1. De la publication au Grand Oral

Pourquoi ne pas se contenter de l’article de vulgarisation ? D’abord parce que le format même de la vulgarisation conduit à privilégier la présentation des conclusions des études scientifiques sans exposer précisément la méthode utilisée par ces études. Une pratique qui se manifeste aussi dans l’enseignement où, trop souvent, l’élève quitte le cours en ayant appris les connaissances forgées par la science mais sans savoir comment celle-ci s’y est prise pour aboutir à ces connaissances. On passe ainsi beaucoup plus de temps à dévoiler ce que l’on sait, qu’à s’intéresser à comment l’on sait ce que l’on sait.

Ensuite parce qu’un article de vulgarisation ne renferme jamais suffisamment d’éléments pour parler durant 15 minutes. Or, une publication scientifique contient largement de quoi discourir pendant des heures.

Mais, une publication scientifique n’est-ce pas trop compliqué pour des élèves de lycée ? Compliqué oui. Inabordable non. Trois difficultés retiennent souvent de recourir aux publications scientifiques :

  • on ne sait pas forcément où les trouver ;
  • elles sont rédigées en anglais et comptent parfois plus d’une dizaine de pages ;
  • elles contiennent généralement des données que ni l’élève, ni le professeur, ne maîtrisent (traitement statistique, appareillage technique, molécules ou mécanismes hors programme, …).

Considérons ces problèmes dans l’ordre :

  • les publications se trouvent sur internet. Soit l’article de vulgarisation renvoie directement vers la publication source, soit il donne les références permettant de la retrouver sur un moteur de recherche (titre, principaux auteurs et nom de la revue). Malheureusement, certaines publications ne sont pas en accès libre et leur coût (plusieurs dizaines d’euros) dissuade de les acheter. Il faut donc, soit se limiter aux seules ressources gratuites, soit contacter par mail le premier auteur pour lui demander gentiment de nous fournir la publication dont le résumé, toujours gratuit, nous a convaincu de son intérêt. Les élèves de terminale aiment bien se charger de cette requête et sont ravis de recevoir une réponse d’un véritable chercheur. Certains s’enhardissent même jusqu’à solliciter un entretien téléphonique, à fortiori lorsque le scientifique est français. Si tous les chercheurs ne répondent pas, la plupart accepte volontiers d’apporter leur aide
  • l’obstacle d’une rédaction en langue étrangère peut rebuter l’élève. Cependant, Internet regorge désormais de traducteurs automatiques d’assez bonne qualité, de sorte qu’un simple copier-coller suffit pour lire convenablement les textes en anglais, quand ce n’est pas un simple clic sur une fonctionnalité intégrée au site de la revue. Quant à la longueur d’une publication scientifique, il convient de comparer le temps nécessaire à son exploitation à celui que requièrent les multiples recherches qu’effectuent d’ordinaire un élève au cours de sa préparation de l’épreuve. L’analyse d’une seule publication fournissant la quasi-totalité du contenu de l’oral, l’opération se révèle plutôt rentable
  • enfin, la complexité d’une publication ne doit pas nous décourager de la lire. De la même façon que les professeurs d’anglais expliquent aux élèves que l’on peut comprendre l’essentiel d’un texte écrit en langue étrangère même si le sens de certains mots nous échappe, on saisit généralement très bien comment les chercheurs ont travaillé, quels résultats ils ont obtenu et quelles conclusions ils en ont tirées. Ce sont finalement les détails qui posent problème, mais au regard de l’objectif poursuivi – extraire des informations fiables pour alimenter un oral de quelques minutes – ces détails n’intéressent ni l’élève, ni le jury.

Pour mémoire voici comment se compose une publication type :

  • le nom de la revue où elle a été publiée, ainsi que la date de la publication
  • les noms de tous les auteurs, c’est-à-dire des chercheurs ayant participé à l’étude. lorsqu’il faut en contacter un, on doit privilégier le premier ou le dernier de la liste.
  • un résumé (abstract)
  • une introduction, particulièrement instructive parce qu’on y trouve une présentation détaillée de l’état du savoir scientifique sur le sujet de l’étude. Chaque connaissance y est associée à une ou plusieurs publications antérieures et les questions en suspens servent à justifier le travail des chercheurs.
  • une partie intitulée « materials and methods» décrivant en détail le protocole de recherche
  • les résultats
  • un commentaire des résultats, c’est-à-dire l’interprétation qu’en font les chercheurs (discussion)
  • une bibliographie (references)
  1. Quelques exemples de couple « article-publication »
  • Le hérisson, usine à bactéries résistantes aux antibiotiques, Le Monde, 2022

Emergence of methicillin resistance predates the clinical use of antibiotics, Nature, 2022

  • Les ultraviolets au cœur de l’évolution de deux espèces de papillons, Sciences et Avenir, 2022

A genetic switch for male UV iridescence in an incipient species pair of sulphur, PNAS, 2022

  • L’effondrement des populations de grenouilles entraîne des poussées de paludisme, Le Monde, 2022

Amphibian collapses increased malaria incidence in Central America, Environmental Research, 2022

  • Des cellules qui se divisent sans répliquer leur ADN, Pour La Science, juillet 2022

Skin cells undergo asynthetic fission to expand body surfaces in zebrafish, Nature, 2022

  • Des globules blancs génétiquement modifiés pour attaquer des tumeurs, Pour La Science, 2022

Non-viral precision T cell receptor replacement for personalized cell therapy, Nature, 2022

  • Les astrocytes, cellules gardiennes de la plasticité cérébrale, Le Monde, 2021

Astrocytes close the mouse critical period for visual plasticity, Science, 2021

  • Comment un papillon a fait alliance avec un virus pour combattre une guêpe, Le Monde, 2021

Horizontally transmitted parasitoid killing factor shapes insect defense to parasitoids, Science, 2021

  • Pour éviter les chenilles toxiques, les oiseaux se fient aussi aux plantes, Le Monde, 2021

Birds learn to avoid aposematic prey by using the appearance of host plants, Current Biology, 2021

  • Le secret des arbres à poison, Science et Avenir, février 2021

Neurotoxic peptides from the venom of the giant Australian stinging tree, Science Advances, 2020

  • Le changement de sexualité de la vigne décrypté, Le Monde, 2020

The wild grape genome sequence provides insights into the transition from dioecy to hermaphroditism during grape domestication, Genome Biology, 2020

  • Il y a 10.000 ans, le Sahara regorgeait de poissons ! Sciences et Avenir, 2020

Aquatic fauna from the Takarkori rock shelter reveals the Holocene central Saharan climate and palaeohydrography, PlosOne, 2020

  • Toxoplasmose, le rôle des pères en question, Science et Avenir, décembre 2020

Neuroinflammation-Associated Aspecific Manipulation of Mouse Predator Fear by Toxoplasma gondii, Cell Reports, 2020

  • Le réchauffement stimule les virus polaire, La Recherche, janvier 2020

Viral emergence in marine mammals in the North Pacific may be linked to Arctic sea ice reduction, Scientific Reports, 2019

  • Les bélugas s’adaptent mieux au changement climatique que les phoques, Sciences et Avenir, 2019

Contrasting changes in space use induced by climate change in two Arctic marine mammal species, Biology letters, 2019

  1. Conclusion

Il serait ridicule de voir la panacée dans cette méthode de sélection d’un sujet de Grand oral. Comme toute pratique pédagogique elle présente quelques défauts. Il arrive ainsi qu’une publication se révèle réellement trop difficile, ce que seul le professeur peut convenablement apprécier (les élèves jugeant systématiquement « trop difficiles » toutes les publications qu’ils découvrent). C’est notamment le cas lorsque l’étude repose sur des outils mathématiques complexes, ou sur des notions de physiques trop poussées. Mais, fort heureusement, cette situation se présente rarement.

Les avantages demeurent néanmoins substantiels :

  • la conception de sujets originaux
  • la suppression des sujets de type exposé
  • la découverte du fonctionnement de la recherche scientifique
  • l’apaisement de ceux, nombreux, qui s’inquiètent de ne pas savoir comment faire pour trouver un sujet. Définir précisément les modalités de la recherche réduisant sensiblement cette angoisse.
  • la mise au travail des élèves les plus réfractaires, dès lors que l’obligation de présenter des articles relativement tôt dans l’année évite d’entendre jusqu’au mois de mai les promesses de recherches à la maison et les idées de sujets les plus stéréotypés qui soit.

Cette méthode invite également à réfléchir aux conditions d’encadrement de la phase de sélection du sujet, une question que l’apprentissage des compétences oratoires a tendance à escamoter. À tort, car si le choix d’un bon sujet ne garantit nullement la réussite du Grand Oral, il y contribue assurément.

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