Lire

 » La lecture n’est pas un processus linéaire et statique : elle est au contraire un processus dynamique. Le lecteur n’emmagasine pas passivement les mots les uns après les autres; il traite le texte, c’est-à-dire qu’il fait constamment des hypothèses et essaie de les vérifier en cours de lecture.

La lecture est un processus de langage au même titre que la parole bien que des différences soient notables.  L’écrit tire parti, entre autres choses, de la mise en pages, du soulignement et des retours en arrière. A l’écrit, les phrases sont habituellement plus structurées, plus complexes. Le lecteur doit interpréter des termes en fonction de la situation d’écriture et imaginer les personnages dont il est question dans un texte.

La conception de la lecture comme processus de construction de sens ressort, entre autres, d’études qui ont montré que la compréhension d’un texte est fortement reliée aux connaissances que le lecteur possède sur le contenu de ce texte. Pour construire le sens du texte, le lecteur doit établir des ponts entre le nouveau (le texte) et le connu (ses connaissances antérieures). La compréhension ne peut se produire s’il n’y a rien à quoi le lecteur puisse rattacher la nouvelle information fournie par le texte. La quantité et la qualité des connaissances qu’un lecteur possède en relation avec le texte à lire influent donc sur la compréhension qu’il aura de celui-ci. »

Jocelyne Giasson – La lecture De la théorie à la pratique